Pour Olivier Dussopt, "il y a des secteurs qui ne fonctionneraient pas sans la main-d'œuvre étrangère"

Sur FranceInfo, le ministre du Travail ouvre la voie à la régularisation d'immigrés sans papiers travaillant dans des secteurs en tension, à travers la future loi sur l'immigration.

La mesure risque de susciter le débat. Faut-il régulariser les travailleurs immigrés en situation irrégulière travaillant pour des secteurs en fortes tensions comme la restauration, le BTP, ou encore la sécurité?

Qualifiée "d'appel d'air" par les Républicains, la mesure qui a déjà fait parler d'elle est en tout cas à l'étude au gouvernement dans le cadre du futur projet de loi sur l'immigration.

Pour le ministre du Travail Olivier Dussopt, le constat est en réalité clair: "Nous allons continuer à discuter et prendre connaissance des propositions des Républicains. Mais il faut regarder les choses en face. Aujourd'hui, il y a des secteurs d'activité qui ne fonctionneraient pas sans le recours à une main-d'oeuvre étrangère non-communautaire" explique-t-il ce lundi sur FranceInfo.

"Pas un appel d'air"

"Ce n'est pas un appel d'air" insiste le ministre. "Nous parlons d'hommes et de femmes qui sont sur le territoire national depuis des années, qui travaillent de manière légale mais qui ont une situation personnelle irrégulière. Ce n'est pas un appel d'air, nous voulons 'sincériser', rendre plus solides les situations juridiques à la fois pour les salariés mais aussi au bénéfice de leurs employeurs qui dans des secteurs comme la restauration ou le tourisme en sont demandeurs".

Pour autant, Olivier Dussopt ne s'engage pas sur l'introduction de cette mesure fortement contestée à droite dans le projet de loi. "Gérald Darmanin et moi-même allons discuter avec les partis politiques, les groupes parlementaires pour voir si un compromis est possible sur une réforme concernant l'immigration" prévient-il.

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business