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Emploi

Pas de suppressions d'emploi chez Areva, dit le gouvernement

Le ministre de l'Economie, François Baroin, a une nouvelle démenti mardi, après son homologue de l'Industrie Eric Besson et le groupe Areva lui-même, les informations faisant état de suppressions d'emploi chez le spécialiste français du nucléaire. /Photo

Le ministre de l'Economie, François Baroin, a une nouvelle démenti mardi, après son homologue de l'Industrie Eric Besson et le groupe Areva lui-même, les informations faisant état de suppressions d'emploi chez le spécialiste français du nucléaire. /Photo - -

Il n'y a «aucune raison» qu'Areva supprime des emplois en France, a déclaré mardi François Baroin. Le groupe nucléaire avait démenti des informations de presse selon lesquelles il prévoyait de supprimer 2.700 à 2.900 emplois, dont 1.000 à 1.200 en France.

A la suite de ce démenti, le ministre de l'Economie, François Baroin a annoncé qu'il recevrait ce mardi le président du directoire d'Areva, Luc Oursel.

"Il n'y aura pas de suppressions d'emplois à Areva", a déclaré François Baroin sur France 2 avant cet entretien.

"L'Etat est actionnaire. L'Etat est attentif à l'impact sur l'économie réelle du ralentissement économique, de ce qui se passe dans la zone euro, l'Etat n'acceptera pas que les ajustements économiques, les plans stratégiques d'une entreprise où l'Etat se trouve en position d'actionnaire se fasse au détriment de l'emploi."

L'Etat contrôle, directement ou indirectement, près de 87% du capital d'Areva.

"Donc il n'y aura pas - et c'est le message que j'adresserai et qui confirmera leur position au président d'Areva - il n'y aura pas de suppressions d'emplois à Areva", a poursuivi le ministre de l'Economie.

"Il y a des pays qui font un choix différent du nôtre: certains pays font le choix de se retirer du nucléaire, la France fait le choix de maintenir ses positions dans le nucléaire, pour des raisons d'indépendance énergétique, pour des raisons d'indépendance tout court et pour des raisons de rapport qualité/prix de l'électricité offerte aux utilisateurs de cette électricité, qui est 40% moins cher."

"Ce choix, il est fondamental, il est stratégique, ce choix est maintenu, il est préservé. Il n'y a donc aucune raison qu'Areva supprime des emplois."

L'hebdomadaire allemand Der Spiegel rapportait la semaine dernière qu'Areva envisageait de supprimer 1.300 postes en Allemagne en réaction à la décision de Berlin de sortir du nucléaire d'ici à 2022.

Le Figaro avançait en octobre que le plan stratégique se traduirait par 3.000 à 4.000 suppressions d'emplois.

Areva compte près de 48.000 salariés, dont 30.000 en France et 5.700 en Allemagne.