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Parisot épingle ceux qui veulent faire du Medef un outil de combat

La présidente du Medef Laurence Parisot épingle lundi, dans une interview aux Echos, ceux qui souhaitent faire du patronat un "outil de combat systématique", mettant en garde contre le risque de paralysie de la France et une montée du populisme. /Photo d'

La présidente du Medef Laurence Parisot épingle lundi, dans une interview aux Echos, ceux qui souhaitent faire du patronat un "outil de combat systématique", mettant en garde contre le risque de paralysie de la France et une montée du populisme. /Photo d' - -

PARIS (Reuters) - La présidente du Medef Laurence Parisot épingle lundi, dans une interview aux Echos, ceux qui souhaitent faire du patronat un...

PARIS (Reuters) - La présidente du Medef Laurence Parisot épingle lundi, dans une interview aux Echos, ceux qui souhaitent faire du patronat un "outil de combat systématique", mettant en garde contre le risque de paralysie de la France et une montée du populisme.

Le conseil exécutif du Medef doit se prononcer jeudi prochain sur le changement de statuts du Medef qui doit permettre à Laurence Parisot de briguer un troisième mandat -à condition que ce changement soit aussi voté en assemblée générale extraordinaire à la majorité des deux tiers.

Deux proches lieutenants de la présidente du Medef, Patrick Bernasconi et Charles Beigbeder ont récemment annoncé qu'ils voteraient contre cette modification, le premier estimant que cette initiative allait diviser les entreprises.

"Ouvrir un débat fondamental pour la conduite du patronat n'est pas diviser le patronat mais lui donner l'occasion de réfléchir sur lui-même", estime la patronne des patrons dans les colonnes des Echos.

"En prévoyant un premier mandat de cinq ans à la présidence du Medef et un second de trois ans, les règles actuelles créent une inégalité entre les candidats, mais surtout, transforment l'élection au second mandat en une cooptation", ajoute-t-elle. "C'est la porte ouverte à tous les marchandages et toutes les intrigues."

Pour Laurence Parisot, "certains voudraient une opposition frontale au gouvernement et aux syndicats et vous comprendrez qu'ils n'ont pas envie que je sois candidate."

"D'autres, et j'en fais partie, préfèrent, tout en restant très fermes sur nos valeurs, un travail coopératif, constructif avec les syndicats et le gouvernement: nous ne concevons pas le patronat comme un club fermé qui devrait jouer la confrontation, nous voulons avancer", souligne-t-elle.

Marine Pennetier