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Emploi

Nouvelle baisse (trompeuse) du nombre de demandeurs d'emploi en août

Pôle emploi. /Photo d'archives/REUTERS/Eric Gaillard

Pôle emploi. /Photo d'archives/REUTERS/Eric Gaillard - -

Cette baisse de 4,3% du nombre de demandeurs d'emploi en août s'explique comme les mois précédents par le transfert des chômeurs de catégorie A vers les catégories B et C avec la reprise de l'activité économique.

Le nombre de chômeurs a de nouveau diminué (-4,3%) en août, soit 174.800 inscrits en catégorie A en moins, une baisse due comme les mois précédents au retour de demandeurs d'emploi vers l'activité réduite (catégories B et C) avec la reprise de l'économie qui a suivi le confinement, selon les chiffres de la Dares publiés vendredi.

C'est le quatrième mois consécutif de nette baisse, qui ne rattrape cependant pas les hausses exceptionnelles de mars et avril dues au confinement pour lutter contre l'épidémie de Covid. Le nombre d'inscrits en catégorie A demeure ainsi à un niveau élevé, 3,872 millions, soit 385.000 chômeurs de plus que fin février. Et l'effectif des catégories A, B, et C reste supérieur à six millions (6,101), en très léger recul de 0,2%.

Reprise de l'intérim et remobilisation des CDD

La baisse de la catégorie A s'explique comme les mois précédents par un reflux des demandeurs d'emploi vers les catégories B et C, grâce à une reprise de l'intérim et une remobilisation des CDD. Le nombre de demandeurs d'emploi en activité réduite, à 2,229 millions, dépasse maintenant son niveau d'avant crise. Ces statistiques mensuelles sont publiées sans commentaire sur le site de la Dares qui a décidé de revenir à une analyse des évolutions trimestrielles, moins volatiles, comme avant la crise sanitaire.

Les chiffres viennent confirmer d'autres indicateurs publiés cette semaine. Le nombre de déclarations d'embauche de plus d'un mois (hors intérim) a ainsi progressé de 9,8% en août, revenant à son niveau d'avant la crise du Covid-19, selon l'Agence centrale des organismes de sécurité sociale (Acoss). En août, 180.000 jeunes ont été recrutés, un chiffre en hausse de 9% par rapport à 2019, a annoncé vendredi Elisabeth Borne, la ministre du Travail, qui y voit un effet de la prime à l'embauche mise en place en juillet.

Dans le même temps, les restructurations et plans sociaux se multiplient ces dernières semaines. Les dernières statistiques de la Dares font état d'un nombre de plans de sauvegarde de l'emploi (PSE) qui atteint 394 depuis mars, contre 249 sur la même période l'an dernier. Près de 57.000 ruptures de contrats de travail sont envisagées au total du fait de ces PSE initiés du 1er mars au 13 septembre. C'est environ trois fois plus que sur la même période en 2019.

P.L. avec AFP