Nouveau contrat de travail : bilan mitigé

Un compromis, mais pas de signature. Les négociations sur le nouveau contrat de travail ont abouti à des changements importants, qui satisfont certains et déçoivent d’autres.

Patronat et syndicats ont achevé vendredi 11 janvier leur discussion autour de la modernisation du marché du travail. Le but était de concilier flexibilité pour les employeurs et sécurité pour les 18 millions d’employés du privé. Ils sont finalement parvenus à un projet d’accord. Résultats :

Plus de flexibilité pour les employeurs, grâce à 3 nouveaux outils :
- des périodes d’essai plus longues (2 à 4 mois)
- un CDD de mission pour les ingénieurs et les cadres (3 ans maxi)
- la rupture à l’amiable, avec des indemnités de licenciement et des allocations chômage

Plus de sécurité pour les employés, grâce à de nouvelles garanties :
- une prime forfaitaire pour les moins de 25 ans n’ayant pas le droit aux allocations chômage
- les indemnités de licenciement minimales sont augmentées
- le salarié perdant son emploi peut conserver sa complémentaire santé pendant quelques mois pendant son chômage.

Le MEDEF est enthousiaste et parle d’une négociation historique. La CGT refuse de signer. Les autres syndicats restent prudents.
Cette négociation doit déboucher sur un projet de loi qui, en cas de signature d'un accord par le patronat et les syndicats, reprendra son contenu. Dans le cas contraire, c'est le gouvernement qui devra trancher cette question.

La rédaction