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Muriel Pénicaud: le chômage recule grâce "aux réformes du marché du travail"

"il ne faut pas baisser les bras, on va continuer", a déclaré Muriel Penicaud sur France Info

"il ne faut pas baisser les bras, on va continuer", a déclaré Muriel Penicaud sur France Info - Alain Jocard - AFP

Pour la ministre du Travail, le recul du chômage annoncé ce matin par l'Insee est dû aux réformes du marché du travail qui commencent à produire leurs effets.

La ministre du Travail, Muriel Pénicaud, avait affirmé à son arrivée au gouvernement qu'elle ne commenterait pas les chiffres du chômage. Une ligne dont elle s'écarte de temps à autre, comme ce matin sur France Info, où elle a expliqué que les chiffres publiés par l'Insee était "une très bonne nouvelle".

Pour le 4e trimestre 2018, le taux de chômage est en recul de 0,3 point à 8,8% de la population active en France entière (hors Mayotte), son plus bas niveau depuis 2009.

"Cela fait dix ans que l'on n'était pas arrivé à avoir un taux de chômage inférieur à 9%", a expliqué Muriel Pénicaud. "C'est dû notamment aux réformes du marché du travail qui commencent à produire leurs effets", a-t-elle affirmé.

"il n'y a pas de fatalité"

"On voit que les employeurs, notamment les petites entreprises, n'ont plus peur d'embaucher, et ça c'est l'effet des ordonnances", a-t-elle dit, évoquant aussi "plus de jeunes en apprentissage" et "plus de demandeurs d'emplois dans des formations de qualité".

"Evidemment cela reste un taux très élevé", mais "cela nous indique qu'il n'y a pas de fatalité". "On s'est tellement habitué au chômage de masse en France que par moment on croit qu'il faut baisser les bras. Non, il ne faut pas baisser les bras, on va continuer". Interrogée sur la promesse de parvenir à un taux de chômage de 7%, elle a indiqué que c'était une "trajectoire qu'il fallait garder".

Comme on lui demandait si la crise des "gilets jaunes" allait avoir un impact sur l'emploi en 2019, elle a répondu: "Oui, c'est une crainte que j'ai car les petites entreprises et le commerce ont beaucoup souffert". La ministre a fait état de "72.000 demandes de chômage partiel" qui représentent "38 millions d'euros" provisionnés à son ministère.