Moins dégradé, l'emploi soutient les comptes de la Sécu

PARIS (Reuters) - Une moindre dégradation de l'emploi permettra aux déficits des comptes sociaux d'être inférieurs aux prévisions en 2010, selon les estimations de la commission des comptes de la sécurité sociale diffusées mardi.

Le déficit du régime général, qui comprend l'assurance maladie, les retraites et les branches famille et accidents du travail concernant la majorité des salariés du secteur privé, s'établirait ainsi à 23,2 milliards d'euros fin 2010, au lieu des 26,8 milliards prévus en juin dernier.

"Le déficit du régime général sera moins élevé en 2010 qu'il n'avait été prévu en juin, en raison de l'évolution plus favorable qu'anticipé de l'emploi et de la masse salariale", lit-on dans le texte transmis à Reuters de source parlementaire.

Cette révision à la baisse intervient après celle de l'Unedic, organisme gestionnaire de l'assurance chômage, qui prévoit un déficit de 3,4 milliards d'euros en 2010, au lieu des 4,1 milliards prévus en avril.

En 2011, le déficit du régime général atteindrait 28,6 milliards si aucune nouvelle mesure d'économies n'était décidée. En tenant compte des nouvelles mesures, que le gouvernement doit présenter mardi après-midi, le déficit serait d'environ 23 milliards d'euros en 2011, rapporte le quotidien Les Echos.

L'amélioration des comptes sociaux cette année est une bonne nouvelle pour le gouvernement car elle aidera à réduire le déficit public qui les intègre. Ceci permettra d'atteindre plus facilement l'objectif gouvernemental de réduire ce déficit de quelque 7,8% fin 2010 à 6,0% fin 2011, objectif retenu dans le projet de budget pour 2011 qui sera présenté mercredi.

Cette année, les deux principales branches du régime général verront leurs comptes se dégrader, les retraites affichant un déficit de 8,6 milliards après 7,2 en 2009 et l'assurance maladie un déficit de 11,5 milliards après 10,6 en 2009.

Tendanciellement, c'est-à-dire en l'absence de mesures correctives, ces déficits s'accentueraient l'an prochain à 10,5 milliards d'euros et 14,5 milliards.

Jean-Baptiste Vey, édité par Patrick Vignal