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Emploi

Mittal : "Aucune menace n'est nécessaire pour que nous tenions nos promesses"

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Dans une interview au Figaro, Lakshmi Mittal revient sur la menace de nationalisation du site de Florange brandie par Arnaud Montebourg et évoque l'avenir du site.

Les trois mois de bras de fer qui l'ont opposé au gouvernement français au sujet des hauts-fourneaux de Florange n'ont pas affecté Lakshmi Mittal. Dans une interview au Figaro à paraître jeudi, le géant indien de l'acier revient sur la menace de nationalisation du site de Florange brandie par Arnaud Montebourg et évoque l'avenir du site.

"Un accord juste"

Selon lui, le compromis trouvé in exremis avec le gouvernement est "un accord juste". "Il respecte ce qui était notre préoccupation essentielle dans ce dossier: assurer un avenir pérenne et rentable à l'ensemble de notre activité et donc à la filière acier en France", assure-t-il. Et de réaffirmer qu'il "n'y aura aucun licenciement" sur les 629 salariés concernés par la fermeture des hauts-fourneaux de Florange. Un reclassement des salariés concernés avait rapidement été évoqué.

En revanche, Lakshmi Mittal écarte tout retour en arrière sur la fermeture programmée des hauts-fourneaux. Selon lui, l'incapacité à trouver un repreneur de cette activité précise est un signal fort.

"La fermeture des hauts-fourneaux n'aurait dû être une surprise pour personne, souligne-t-il. Les salariés eux-mêmes en étaient conscients. Ce sont les commentaires politiques qui ont été faits sur Florange et à Florange qui ont faussé le débat, qui ont créé du bruit, de l'agitation. Et la crise a encore tendu la situation."

"La nationalisation, quel bond en arrière !"

Enfin, Lakshmi Mittal se montre particulièrement sévère envers le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, et son projet de nationaliser le site de Florange.

Qu'un "pays comme la France, la cinquième économie du monde, parle de nationalisation, mais quel bond en arrière! Ce genre de menaces sont de nature à faire qu'un investisseur y réfléchira peut-être deux fois avant d'investir en France", prévient-il.