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Lisa Su est la première femme à devenir le PDG le mieux payé du monde

Lisa Su, à la tête d'AMD, est la première femme à décrocher la tête du classement réalisé par Associated Press.

Lisa Su, à la tête d'AMD, est la première femme à décrocher la tête du classement réalisé par Associated Press. - Suzanne Cordeiro - AFP

Grâce aux bonnes performances d’AMD, Lisa Su a vu sa rémunération multipliée par 4 en un an. Elle a ainsi gagné 58,5 millions de dollars en 2019, soit près de 13 millions de plus que le PDG de Discovery Inc, deuxième au classement établi par Associated Press.

C’est une première: une femme est en tête du classement des PDG les mieux payés du S&P 500, établi par Equilar pour Associated Press. Un exploit réalisé par Lisa Su, qui a pris les rênes d'Advanced Micro Devices (AMD) en 2014 et qui depuis a permis à l’entreprise d’afficher de solides performances. Des résultats qui se concrétisent par une augmentation de sa rémunération.

Elle a perçu 58,5 millions de dollars l'an dernier, une somme quatre fois supérieure à ce qu’elle a touché en 2018. Dans le détail, son salaire de base s’élève à 1 million de dollars, auquel s’est ajouté une prime de performance de 1,2 million. Elle a aussi perçu 3 millions de dollars en options d'achat d'actions et 53 millions de dollars en attributions d'actions. Un total qui la place loin devant le second PDG du classement, David M. Zaslav de Discovery Inc, qui a touché 45,8 millions soit 13 millions de dollars de moins. Robert A.Iger, PDG de Walt Disney complète ce podium avec une rémunération de 45,5 millions de dollars.

Seulement 5% des entreprises dirigées par une femme

La rémunération de Lisa Su fait cependant figure d’exception si on la compare à celle des autres femmes PDG. Elle est deux fois plus élevée que celles perçue par les deux autres femmes PDG les mieux rémunérées du classement à savoir Marilyn Hewson de Lockheed Martin, dont le salaire était évalué à 24,4 millions de dollars, et Mary Barra chez General Motors Co., avec un salaire évalué à 21,3 millions de dollars.

Les femmes sont à la tête de seulement 5% des sociétés du S&P 500, et la progression est lente puisque l’édition 2019 ne compte qu’une femme de plus par rapport à 2018. Leur rémunération médiane est plus élevée que celle de leurs homologues masculins (13,9 millions de dollars contre 12,3 millions) mais elle progresse moins vite. Associated Press a noté une augmentation de 2,3% des augmentations des femmes par rapport à l'année dernière, contre 5,4% pour les hommes .

Ce classement pourrait être totalement chamboulé l’année prochaine en raison de la pandémie. De nombreux PDG ont annoncé qu’ils renonceraient à tout ou une partie de leur salaire. Les turbulences du marché boursier et l'économie mondiale risquent également d’empêcher les dirigeants d’atteindre leurs objectifs de performances cette année, et donc pourraient rendre plus difficile le versement de primes.

Coralie Cathelinais