Libération d'un patron retenu par ses salariés près de Pau

BORDEAUX (Reuters) - Le président d'une fonderie qui était retenu depuis jeudi par des salariés en colère près de Pau, dans les Pyrénées-Atlantiques, a été libéré dans la nuit après avoir fait un malaise, a-t-on appris vendredi de source syndicale.

Les pompiers sont intervenus pour porter assistance à Xavier Narbonne, qui était retenu dans son bureau depuis la mi-journée de jeudi.

Le président de la Fonderie Messier, située à Arudy, pouvait boire et manger normalement mais refusait de négocier sous la pression.

Les salariés demandent une augmentation de salaire et l'interruption d'une procédure engagée contre un délégué syndical. Ils avaient menacé de rester tant que leurs revendications n'auraient pas abouti.

Une centaine de salariés avaient pénétré dans le bureau alors que devait débuter un entretien avec le représentant syndical en vue d'une sanction disciplinaire.

Des débrayages ont eu lieu ces derniers jours pour des négociations sur les salaires, les congés payés et les heures supplémentaires.

La menace de sanction et l'acte d'un actionnaire de la société, qui aurait forcé un piquet de grève avec son véhicule, avaient "mis le feu aux poudres", selon un délégué CGT qui a précisé qu'une plainte avait été déposée pour mise en danger d'autrui.

La Fonderie Messier, qui emploie environ 200 personnes, est le leader européen de la fonderie de précision d'aluminium et de magnésium.

Claude Canellas, édité par Patrick Vignal