BFM Business
Emploi

Les salariés reprennent le dégazage à la raffinerie de Dunkerque

Les salariés de la raffinerie Total de Dunkerque ont repris lundi après-midi les opérations de purge de gaz des installations, les syndicats n'ayant pas réussi à se mettre d'accord sur la poursuite de l'arrêt du travail. /Photo d'archives/REUTERS/Pascal R

Les salariés de la raffinerie Total de Dunkerque ont repris lundi après-midi les opérations de purge de gaz des installations, les syndicats n'ayant pas réussi à se mettre d'accord sur la poursuite de l'arrêt du travail. /Photo d'archives/REUTERS/Pascal R - -

PARIS (Reuters) - Les salariés de la raffinerie Total de Dunkerque ont repris lundi après-midi les opérations de purge de gaz des installations, les...

PARIS (Reuters) - Les salariés de la raffinerie Total de Dunkerque ont repris lundi après-midi les opérations de purge de gaz des installations, les syndicats n'ayant pas réussi à se mettre d'accord sur la poursuite de l'arrêt du travail, apprend-on mardi de source syndicale.

Le groupe pétrolier qui a confirmé la reprise des opérations de dégazage, est accusé par les syndicats de ne pas respecter son obligation de redémarrer l'activité raffinage ordonnée par la justice à la fin juin.

Une opération de dégazage peut durer plusieurs semaines et peut tout aussi bien préparer la relance du raffinage que la fermeture définitive du site.

Les syndicats estiment qu'en ne s'engageant pas sur une date de reprise des activités de raffinage, le groupe pétrolier ne respecte pas la décision du tribunal.

En signe de protestation, l'intersyndicale Sud Chimie et CGT avaient décidé mardi dernier de suspendre ces opérations.

Mais Sud Chimie, syndicat majoritaire sur le site, a voté lundi la reprise du travail, afin de ne pas envoyer un mauvais signal au juge de Douai qui doit se prononcer sur l'attitude de Total, après le passage d'un huissier venu constater la situation la semaine dernière à Dunkerque.

"Si on refuse le travail, on est en porte-à-faux avec la justice, on ne veut pas se tirer une balle dans le pied", a déclaré un porte-parole de Sud Chimie.

Total avait annoncé en mars l'arrêt de l'activité de raffinage à Dunkerque, invoquant la surcapacité du raffinage européen et la baisse des marges.

La cour d'appel de Douai a cependant ordonné le redémarrage des installations avant le 16 juillet, sous peine d'une sanction financière de 100.000 euros par jour.

Le groupe pétrolier a affirmé à plusieurs reprises qu'il entendait toujours reconvertir le site Dunkerque, ce qui suppose l'arrêt du raffinage.

Total a assigné les syndicats et le comité d'entreprise devant le tribunal de Nanterre (Hauts-de-Seine) le 17 septembre, mais cette démarche n'est pas suspensive.

Mathilde Cru, édité par Yves Clarisse