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Les salariés du Petroplus menacent, une réunion reportée

La raffinerie Petroplus du Cressier, près de Neuchâtel, en Suisse. Les syndicats menacent de mener des actions "coup de poing" si rien n'est fait pour sauvegarder l'emploi dans les raffineries du groupe Petroplus menacées de fermeture en Europe après le g

La raffinerie Petroplus du Cressier, près de Neuchâtel, en Suisse. Les syndicats menacent de mener des actions "coup de poing" si rien n'est fait pour sauvegarder l'emploi dans les raffineries du groupe Petroplus menacées de fermeture en Europe après le g - -

PETIT-COURONNE, Seine-Maritime (Reuters) - Les syndicats menacent de mener des actions "coup de poing" si rien n'est fait pour sauvegarder...

PETIT-COURONNE, Seine-Maritime (Reuters) - Les syndicats menacent de mener des actions "coup de poing" si rien n'est fait pour sauvegarder l'emploi dans les raffineries du groupe Petroplus menacées de fermeture après le gel d'une ligne de crédit d'un milliard de dollars.

Les salariés, qui ont tenu mercredi une assemblée générale devant leur raffinerie de Petit-Couronne (Seine-Maritime), à l'arrêt depuis lundi, ont annoncé un premier "coup de semonce", sans donner les modalités précises de cette action. Ils invitent les candidats à la présidentielle à leur rendre visite.

Un possible appel au blocage de tous les sites de raffinage en France, comme lors du mouvement contre la réforme des retraites à l'automne 2010, est évoqué par les syndicats depuis le début du conflit.

Une réunion programmée mercredi après-midi à Matignon entre Jean-Paul Vettier, PDG de Petroplus, et d'autre part le Premier ministre François Fillon, le ministre de l'Economie François Baroin, et le ministre de l'Industrie Eric Besson, a été reportée, sans qu'on connaisse la raison de cette décision.

Emmanuel Lépine, secrétaire fédéral de la CGT, a déclaré : "si ça n'avance pas, d'autres mesures spectaculaires auront lieu la semaine prochaine"

"On aurait des milliards pour la Grèce, des milliards pour les banques et rien pour Petroplus. Ce n'est pas acceptable", a-t-il ajouté.

Jean-Luc Broutais secrétaire général de la CGT sur le site a demandé aux pouvoirs publics de reconsidérer la place du raffinage en France.

"Pour préserver l'indépendance du pays, il faut conserver nos capacités de raffinage", a-t-il dit. Le site emploie 550 personnes.

Les salariés ont invité plusieurs candidats à la présidentielle et disent attendre la visite pour vendredi du centriste Hervé Morin, élu normand et du candidat du Front de gauche Jean-Luc Mélenchon.

En fin de semaine dernière, Petroplus a annoncé des fermetures temporaires de ses sites d'Anvers, en Belgique, Petit-Couronne, près de Rouen, en Seine-Maritime, et Cressier, en Suisse. Cette décision fait suite au gel par un consortium constitué de 13 banques d'une ligne de crédit d'un milliard de dollars dont avait besoin le groupe suisse de raffinage pour acheter du pétrole brut.

Marc Parrad, avec Thierry Lévêque à Paris, édité par Patrick Vignal