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Les salariés de SeaFrance occupent des bateaux à Calais

Salariés de SeaFrance à Calais. Dans l'attente de la décision de justice qui va statuer sur leur sort, des employés de la compagnie maritime occupent mercredi des bateaux restés à quai à Calais sur décision de la direction. /Photo prise le 16 novembre 201

Salariés de SeaFrance à Calais. Dans l'attente de la décision de justice qui va statuer sur leur sort, des employés de la compagnie maritime occupent mercredi des bateaux restés à quai à Calais sur décision de la direction. /Photo prise le 16 novembre 201 - -

LILLE (Reuters) - Dans l'attente de la décision de justice qui va statuer sur leur sort, des salariés de la compagnie maritime SeaFrance occupent...

LILLE (Reuters) - Dans l'attente de la décision de justice qui va statuer sur leur sort, des salariés de la compagnie maritime SeaFrance occupent mercredi des bateaux restés à quai à Calais sur décision de la direction.

D'autres se sont rassemblés pour attendre ensemble la décision du tribunal de commerce de Paris, attendue ce mercredi en début d'après-midi.

Sur le port de Calais, un imposant dispositif de sécurité a été mis en place pour éviter des incidents.

La décision de la direction de SeaFrance de suspendre le trafic et de laisser à quai les quatre navires de la compagnie qui assurent la liaison entre Calais et Douvres a été mal perçue par les salariés.

"C'est une pure provocation", a réagi Didier Cappelle, secrétaire CFDT de SeaFrance.

Cas de figure inhabituel, ce sont les syndicats et des salariés qui ont dénoncé le blocage du trafic décidé par la direction.

"C'est une mesure de précaution jusqu'à la décision du tribunal pour garantir la sécurité et l'intégrité du personnel et des employés", avait expliqué SeaFrance.

Les navires Rodin, Berlioz et Molière devaient effectuer une douzaine de rotations entre les ports de Calais et Douvres.

SeaFrance est suspendu à la décision du tribunal de commerce de Paris, qui devra faire un choix entre une liquidation judiciaire et l'acceptation d'une des deux offres de reprise.

Une offre a été faite par Louis Dreyfus Armateurs (LDA) associé à un groupe de transport maritime scandinave, une autre est un projet de société coopérative présenté par la CFDT, le syndicat majoritaire de l'entreprise.

La société SeaFrance avait présenté un plan de relance en concertation avec le SNCF mais il a été rejeté car jugé contraire aux lois sur la concurrence.

Sea France emploie 800 salariés en CDI et des centaines de CDD en période de grand trafic. La compagnie a perdu environ 240 millions d'euros en 2010.

Pierre Savary, édité par Patrick Vignal