Les salariés de Ford Blanquefort en colère

BLANQUEFORT, Gironde (Reuters) - Environ 500 salariés de l'usine Ford de Blanquefort, près de Bordeaux, ont débrayé jeudi et bloqué les entrées et sorties de camions pour réclamer un projet industriel assurant l'avenir du site.

"On bloque les trois accès pour les camions, ce qui fait que l'usine tourne au ralenti. Nous avons décidé de passer à une action dure pour que la direction comprenne bien qu'on ne veut plus être pris pour des imbéciles", a dit à Reuters le secrétaire du comité d'entreprise Gilles Penel (CGT).

Le blocage devait durer toute la journée.

Mardi, 500 salariés avaient débrayé durant 90 minutes à l'appel de l'intersyndicale.

L'usine avait été cédée en février 2009 au groupe allemand HZ Holding dont le plan de fabrication de pièces d'éoliennes a finalement été abandonné.

L'usine, qui continuera de fabriquer des boîtes de vitesse pour Ford jusqu'en décembre 2011, est repassée en janvier dernier sous le contrôle du constructeur américain.

Ford a mis en place un plan social basé sur 368 départs volontaires pour ramener les effectifs autour de 1 000 salariés.

Stéphane Césaréo, porte-parole de Ford-France, a dit qu'un projet qu'il a qualifié de majeur était envisagé par le constructeur mais n'en a pas précisé le contenu.

"Ce projet est dans sa dernière phase d'étude", a-t-il dit à Reuters. "Des ingénieurs de Ford vont venir la semaine prochaine sur place dans ce cadre. Une réponse devrait être donnée d'ici l'été".

Les syndicats demandent des engagements écrits de la part de la direction et s'opposent à la signature d'un plan social tant que le projet industriel promis n'est pas connu.

Claude Canellas, édité par Patrick Vignal