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Emploi

Les offres d'emploi ont chuté de 20% en mars par rapport à 2019

Les offres d'emploi pour les infirmiers sont en forte hausse.

Les offres d'emploi pour les infirmiers sont en forte hausse. - Anne Chaon - AFP

Avec la pandémie, de nombreux secteurs de l’économie sont à l’arrêt et les entreprises gèlent les recrutements. Au mois de mars, les offres d’emploi ont chuté de 20% par rapport à l’année dernière, selon une étude Indeed. Mais certaines professions connaissent un pic des demandes.

A cause de l’épidémie de coronavirus, des secteurs entiers de l’économie sont paralysés, et 337.000 entreprises françaises ont demandé à placer une partie ou tous leurs employés en chômage partiel.

Et en toute logique, une bonne partie ont décidé de geler les recrutements, en attendant que la situation s’éclaircisse. Selon une étude réalisée par le site de recrutement Indeed, sur la deuxième moitié du mois de mars (lors de la mise en place du confinement) le nombre d’offres d’emploi disponibles est inférieur de 20,7% à celui enregistré en 2019. Leur niveau est même en dessous de celui de 2018 en France à la même période.

Mais ce n’est pas en France que la chute est la plus sévère : elle est de 33,2% au Royaume-Uni, de 31,6% en Irlande et de 25,7% en Italie.

Le tourisme et l'hôtellerie sont à l'arrêt

Les répercussions de l'épidémie ne sont pas identiques selon les secteurs. Certains, comme le secteur de la santé, sont très sollicités et ont besoin de main d’oeuvre pour faire face à la montée de l’activité. C’est pourquoi les offres pour des postes d'infirmiers ont bondi de 37,8%. Les réseaux télécoms, devenus essentiels avec le confinement et la généralisation du télétravail ont eux aussi besoin de renforcer leurs équipes: les annonces pour ce secteur sont en hausse de 3,7%.

Mais ce sont les deux seules exceptions, tous les autres secteurs ont revu à la baisse leurs propositions d’embauche. Deux enregistrent un recul dramatique : celui de l’assistance à domicile (-41,9%) et celui du tourisme hôtellerie 41,2% puisque tous les lieux d’accueil ayant baissé le rideau et les voyages annulés.

Même la pharmacie (-10,8%) et la logistique (-14,8%), qui sont pourtant très sollicités en ces temps de pandémie, ont revu leurs ambitions de recrutement à la baisse.

"Les secteurs de la pharmacie et de la logistique sont moins affectés que les autres par le confinement, et la chute dans les offres est pour l'instant moins importante que dans la culture, le tourisme ou le nettoyage par exemple", explique Alexandre Judes, économiste chez Indeed,

Un recul qui s'explique par la crainte de l'avenir.

“La principale raison à la baisse à mon sens est que les chefs d'entreprise de ces secteurs et les pharmaciens savent que la crise actuelle aura des répercussions économiques bien au-delà du confinement, et préfèrent suspendre leurs recrutements tant que les incertitudes ne sont pas levées", analyse-t-il.
Coralie Cathelinais