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Les "dames pipi" parisiennes déboutées aux prud'hommes, pourraient être recrutées par la ville

Les "dames pipi" vont faire appel de la décision des prud'hommes

Les "dames pipi" vont faire appel de la décision des prud'hommes - AFP

Déboutées aux prud’hommes, les médiatiques "dames pipi" des monuments parisiens continuent leur combat, en faisant appel. Dans le même temps, la mairie de Paris a assuré qu'elle était prête à les intégrer "dans les effectifs de la ville".

Sur les onze "dames pipi" qui n'ont pas été reprises par leur nouvel employeur, Sarivo PointWC, neuf avaient saisi la justice. Ce mardi, six d'entre elles ont été déboutées aux prud'hommes mais ont décidé de faire appel. Peu après la mairie de Paris a qualifié leur sort de "profondément choquant et agaçant", s'engageant à les accompagner "vers une solution professionnelle stable", y compris par leur "intégration dans les effectifs de la ville", si nécessaire.

Ni reprises, ni licenciées

Le conseil des prud'hommes de Paris a estimé "qu'il n'y a pas lieu à référé", a indiqué l'avocat de Sarivo PointWC. Immédiatement, l'avocat des préposées aux toilettes a indiqué qu'il ferait appel. "Nous allons même solliciter l'autorisation d'assigner en appel à jour fixe (...) pour que l'affaire soit examinée le plus rapidement possible", pourquoi pas "dans quelques semaines", a dit maître Fiodor Rilov. 

"Déçu" par ce jugement, le syndicat Force ouvrière qui soutient les six employées, évoque l'urgence de la situation. "Il faut maintenant qu'on trouve le moyen de maintenir leur salaire jusqu'à la décision" au fond, a dit Hortense Betare (FO). Non reprises et pas non plus licenciées, elles ne peuvent en effet pas prétendre à une indemnité chômage.

Pour FO, la mairie est aussi responsable 

Emmanuel Grégoire, l'adjoint en charge, notamment, des ressources humaines, a estimé que ce n'est toutefois pas à la mairie "de suppléer les défauts de responsabilité des opérateurs privés". Pour Force ouvrière, la responsabilité incombe également à la mairie de Paris, puisque "c'est le flou juridique dans l'appel d'offres" qui est selon elle à l'origine du litige.

Mahliya Fiokouna, 45 ans, la plus jeune des employées concernées, a affirmé à l'AFP : "On a le moral très bas". Alors "si la mairie nous embauche, ce serait une grande satisfaction pour nous car la seule chose que l'on veut c'est travailler, on ne veut pas s'inscrire au chômage", explique-t-elle. Seule avec trois enfants en bas âge, elle dit avoir "épuisé toutes ses économies".

La décision concernant les trois autres dossiers versés aux prud'hommes sera connue le 28 octobre.

M.L. avec AFP