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Emploi

Les critères d’une offre d’emploi raisonnable

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Qu’est ce qu’une offre d’emploi valable et comment évolue-t-elle dans le temps ? C’est la question à laquelle Christine Lagarde et les syndicats doivent répondre ensemble aujourd’hui.

L'avenir de l'assurance chômage est au menu des négociations aujourd'hui entre Christine Lagarde, ministre de l'Economie et de l'Emploi, et les partenaires sociaux qu'elle reçoit au ministère. Il sera notamment question de la fameuse "offre raisonnable d'emploi".

Deux mois de radiation en cas de refus

Depuis hier, on en sait un peu plus sur ce que sera cette offre. On se dirige vers des critères d'offre valable qui évolueront dans le temps :

Au bout de trois mois, le demandeur d'emploi devra accepter une offre correspond à ses qualifications et à 95% de son ancien salaire, dans une zone géographique qui reste à définir.

Au bout de six mois, le chômeur serait contraint d'accepter un emploi rémunéré à 80% de son salaire précédent et dans un périmètre de 30 kilomètres environ ou une heure de transports de son domicile.

Enfin au bout d'un an , il serait obliger d'accepter un emploi rémunéré à un salaire supérieur à l'allocation dont il bénéficie, çe qui devrait représenter un peu plus de 54% de son salaire antérieur.

Le refus de deux offres correspondant à ces critères entraînerait une radiation de deux mois et la suspension provisoire de l'allocation. Au-delà des critères de rémunération, c'est la définition des zones géographies et du temps de transports qui risquent de déplaire aux syndicats. Ceux-ci mettent en avant le caractère spécifique de chaque situation et craignent pour les parents célibataires par exemple.

L'emploi des séniors sur la table

Christine Lagarde et les syndicats doivent également s'attarder sur l'épineuse question de l'emploi des séniors. là aussi, plusieurs pistes sont avancées car il s'agit de faire progresser le nombre de 55-64 ans dans les entreprises, qui sont 38,1% à travailler aujourd'hui alors que l'Europe s'est fixé le chiffre de 50 % d'ici à 2010. Pour se rapprocher de cet objectif, la France pourrait supprimer le délai de 6 mois entre la date de départ en retraite et le moment où le salarié souhaite reprendre une activité auprès de son ancien employeur. Pour les salariés qui travaillerait au delà de 60 ans, une surcote sur les retraite de 5 % serait accordée par années travaillées, c' est le fameux « travailler plus (ou plus longtemps dans le cas présent) pour gagner plus ». Un dispositif à peu près similaire existe déjà en Finlande où les retraités qui continuent à travailler après 64 ans voient leurs retraites majorées. Enfin , l'idée fait son chemin de faire payer sous forme de cotisation retraite additionnelle les entreprise qui d'ici 2010 n'auraient pas fait le choix d'ouvrir leur portes aux séniors.

La rédaction et Christophe Bordet