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Les 900 salariés de trois usines de papier d'Arjowiggins toujours en sursis

Le tribunal de commerce de Nanterre doit trancher d'ici à mardi 26 mars sur les offres de reprise de trois usines papetières Arjowiggins, en redressement judiciaire depuis janvier 2019 et qui emploient près de 1000 personnes.

Le tribunal de commerce de Nanterre doit trancher d'ici à mardi 26 mars sur les offres de reprise de trois usines papetières Arjowiggins, en redressement judiciaire depuis janvier 2019 et qui emploient près de 1000 personnes. - Jean-François Monier-AFP

Le tribunal de commerce de Nanterre doit trancher d'ici à mardi 26 mars sur les offres de reprise de trois usines papetières Arjowiggins, en redressement judiciaire depuis janvier 2019. Ces sites emploient plus de 900 personnes en régions dans des zones rurales.

Plus de 900 salariés du groupe Arjowiggins Graphic, filiale du groupe Sequana, restent très inquiets sur leur sort. Ils sont suspendus à la décision du tribunal de commerce de Nanterre (Hauts-de-Seine) qui doit décider des offres de reprise des trois usines du groupe papetier placées en redressement judiciaire le 8 janvier 2019. Ces trois sites sont menacés de fermeture si aucune offre de reprise n'est validée par le tribunal, mardi 26 mars.

Seul le groupe suédois de bois et de papier Lessebo, associé à un investisseur norvégien, se propose de reprendre les trois usines de Bessé-sur-Bray, Le Bourray (Sarthe) et Château-Thierry (Aisne), à condition de supprimer près de 215 emplois. Les suppressions de postes concernent les 568 emplois de l'usine sarthoise de Bessé-sur-Braye (papier recyclé) et les 270 emplois de voisins géographiques du site Saint-Mars-la-Brière (ouate de cellulose) et les 75 salariés de Greenfield (pâte à papier recyclée), à Château-Thierry (Aisne). 

Le suédois Lessebo doit obtenir les financements nécessaires

Cette offre du repreneur suédois reste suspendue à l'obtention des financements bancaires nécessaires à la reprise. Elle est, en l'état, la seule "qui permettrait de limiter grandement la catastrophe sociale annoncée", avait expliqué l'intersyndicale des deux usines de Bessé-sur-Bray et Le Bourray la semaine dernière. Les syndicats craignent "le licenciement de près de 800 salariés, évoluant au sein d'un territoire rural, isolé, dont les papeteries Arjowiggins représentent le principal employeur de la région".

Les organisations syndicales indiquent être "convaincues de la pérennité du projet qu'elles jugent cohérent". L'intersyndicale précise en outre qu'il "serait en grande partie financé par l'Etat à l'aide d'un emprunt", même si la position définitive de l'Etat n'est pas encore connue sur cette question.

L'usine de Château-Thierry (Aisne) est convoitée

Outre celle de Lessebo, trois autres offres ont été déposées pour la seule usine de Château-Thierry, qui emploie 75 personnes, et une quatrième propose de ne conserver que le site de Le Bourray (270 salariés).

Si la perspective d'une fermeture des deux usines de la Sarthe suscite une forte inquiétude dans la région, l'usine Greenwood de Château-Thierry est elle beaucoup plus convoitée et dispose de plusieurs offres de grands groupes, bien mieux financées.

Frédéric Bergé avec AFP