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Emploi

Légère baisse du taux de chômage au deuxième trimestre

La part des demandeurs d'emploi au sein de la population active passe de 9,2% à 9,1%. Mais cette baisse moins forte qu'attendu ne permet pas de retrouver le plancher atteint à la fin de l'année dernière.

Après une légère remontée lors des trois premiers mois de l'année, le taux de chômage a repris sa baisse au deuxième trimestre (-0,1 point), pour s'établir à 9,1% en France entière (hors Mayotte), selon des chiffres provisoires de l'Insee publiés ce mardi.

Sur un an, le taux de chômage, mesuré par l'Institut national de la statistique selon les normes du Bureau international du travail (BIT), est en baisse de 0,3 point. L'indicateur reste au-dessus du plancher de 8,9% (chiffre révisé à la baisse) atteint fin 2017.

La baisse du deuxième trimestre est en outre moins forte qu'attendu. Dans ses dernières prévisions publiées en juin, l'Insee tablait sur un recul de 0,2 point. Toutes ces évolutions sont toutefois à analyser avec prudence, car elles se situent dans la marge d'erreur de l'indicateur (+/-0,3 pt).

Sur le trimestre, les jeunes (-0,6 point) et les catégories d'âge intermédiaires (-0,1 point) ont vu leur situation s'améliorer, tandis que celle des seniors est restée stable. Le taux de chômage des 15-24 ans s'est établi à 20,8%, son plus bas niveau depuis fin 2008, celui des 50 ans et plus à 6,5%.

Le "halo autour du chômage" se réduit

En moyenne, l'Insee a comptabilisé 2,7 millions de chômeurs au deuxième trimestre, en baisse de 48.000 (-1,7%) sur trois mois et de 104.000 (-3,7%) sur un an. Sur le trimestre, la baisse a été plus forte baisse (-0,2 point) en France métropolitaine qu'en outremer, avec 2,54 millions de chômeurs. Parmi eux, 1,04 million cherchent du travail depuis au moins un an. Le taux de chômage de longue durée est stable sur trois mois, à 3,6% de la population active.

Parallèlement au taux de chômage, le "halo autour du chômage" a, lui aussi, baissé au deuxième trimestre. Ces personnes souhaitant travailler, mais pas comptabilisées parce qu'elles ne cherchent pas activement ou ne sont pas disponibles immédiatement, étaient 1,46 million au deuxième trimestre (-25.000 sur un an).

Par ailleurs, le taux de personnes en sous-emploi, c'est-à-dire qui souhaiteraient travailler davantage, a aussi légèrement baissé (-0,1%), à 5,9% au 2e trimestre. Il diminue de 0,2 point sur un an. Il s'agit, pour l'essentiel, de travailleurs à temps partiel subi.

Enfin, le taux d'emploi, c'est-à-dire la proportion de 15-64 ans qui travaillent, a légèrement augmenté (+0,1 point), à 65,8%, son plus haut niveau depuis le début des années 1980.

Y.D. avec AFP