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Emploi

Le siège de McDonald's France fait face à une "McManif" de salariés

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Pour "l'augmentation des salaires" et le "respect des libertés syndicales", une centaine de salariés dont une délégation venue de Marseille, ont manifesté devant le siège de McDonald's France à Guyancourt (Yvelines), demandant "l'égalité des droits pour tous partout".

La direction de McDonalds France a été confrontée à une manifestation revendicative de certains de ses salariés devant son siège social près de Paris. À l'appel des syndicats CFDT, CGT et SUD de l'entreprise de restauration rapide, avec le soutien d'associations comme Attac, cette "McManif" a réuni ce mardi 23 octobre en fin de matinée, entre 80 (selon la Police) et 150 salariés (selon les organisateurs) revendiquant "la fin du temps partiel imposé et l'augmentation des salaires", "le respect des libertés syndicales" et "l'arrêt de l'évasion fiscale par laquelle la compagnie spolie les salariés et la collectivité."

Les manifestants ont déployé devant le siège social de Guyancourt (Yvelines) une banderole portant comme message: "salariés exploités, syndicats réprimés, collègues injustement licenciés. McDo on veut du respect", selon des images qu'ils ont diffusées sur les réseaux sociaux, ainsi que le montre l'extrait du compte Twitter du co-délégué de SUD Commerce (illustration ci-dessus).

Les salariés du McDo des quartiers Nord de Marseille en colère

Plusieurs salariés marseillais avaient revêtu un tee-shirt bleu avec la mention "stop à la discrimination sociale" et au dos "Je suis Kamel", en référence au directeur-adjoint du fast-food de Saint-Barthélémy, dans les quartiers Nord de Marseille, Kamel Guémari, délégué FO du personnel. "On veut crier haut et fort notre ras-le-bol", a indiqué Tony Rodriguez, porte-parole de l'intersyndicale marseillaise.

La justice, saisie par les salariés qui dénoncent un plan social déguisé, doit se prononcer le 29 novembre sur la validité de ce projet de cession. Cinq des restaurants sont déjà passés sous la direction d'un nouveau franchisé. Quant à celui de Saint-Barthélémy (77 salariés), son sort est encore en suspens.

Interrogée, la direction de McDonald's France a souligné être "très attachée à un dialogue social dynamique et performant" et "regretté l'ensemble des initiatives et des intimidations, orchestrées avec des personnes extérieures à l'entreprise, qui ont pour but de déstabiliser ce dialogue social". Quant au restaurant de Saint-Barthélémy, elle assure qu'elle "continue d'agir pour trouver une issue favorable à l'emploi et à la pérennisation du site".

F.Bergé avec AFP