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Le personnel de Behr prêt à travailler plus pour l'emploi

LE PERSONNEL DE BEHR À ROUFFACH PRÊT À TRAVAILLER PLUS

LE PERSONNEL DE BEHR À ROUFFACH PRÊT À TRAVAILLER PLUS - -

STRASBOURG (Reuters) - Les salariés de l'usine Behr France de Rouffach (Haut-Rhin) accepteraient un gel de leurs salaires pendant trois ans et la...

STRASBOURG (Reuters) - Les salariés de l'usine Behr France de Rouffach (Haut-Rhin) accepteraient un gel de leurs salaires pendant trois ans et la perte de cinq jours de RTT si la direction s'engageait à ne pas licencier durant la même période, a-t-on appris samedi de source syndicale.

Invités à s'exprimer vendredi par référendum, à l'initiative des dirigeants de l'équipementier automobile, 66% d'entre eux ont approuvé la perspective d'un tel accord.

Le pourcentage de oui tombe à 59% chez les ouvriers, contre 82% chez les techniciens ou agents de maîtrise et 91% chez les cadres.

"On ne va pas parler de victoire ou de défaite", a dit à Reuters Pascal Patou, au nom de l'intersyndicale CFTC, Unsa, CFDT, qui appelait à voter non.

"Ce référendum n'avait qu'une valeur consultative. On va se remettre autour de la table et chercher à trouver un accord", a-t-il ajouté.

L'usine de Rouffach, qui produit des systèmes de chauffage et de climatisation pour des constructeurs français et allemands, emploie un peu plus de 1.000 salariés et une centaine d'intérimaires.

Selon l'intersyndicale, Behr, groupe familial allemand, passé le mois dernier sous le contrôle de son compatriote Mahle, veut réaliser 10% d'économie sur la masse salariale de l'usine alsacienne.

"La direction veut nous faire croire que nous avons un problème de compétitivité par rapport à un autre site en Tchéquie mais pour nous, c'est clairement une volonté de restructuration", a dit Pascal Patou.

L'intersyndicale avait proposé d'autres pistes d'économies à la direction, dont la suppression des voitures de fonction attribuées aux cadres ou une réduction des dix plus gros salaires, mais elles n'ont pas été retenues.

Sollicitée vendredi, la direction de Behr n'a pu être jointe.

Gilbert Reilhac, édité par Gérard Bon