Le nombre d'offres d’emploi chez les cadres dépasse son niveau de 2019

Selon le baromètre de l'APEC, le nombre d'offres d'emploi destinées aux cadres était au troisième trimestre supérieur de 8% à son niveau de 2019. Plus d'une entreprise sur dix déclare vouloir recruter un cadre au quatrième trimestre.

La reprise économique se traduit aussi dans les chiffres de l’emploi chez les cadres. Selon le baromètre de l’APEC (Association pour l'emploi des cadres) paru ce mercredi, le nombre d’offres publiées par les entreprises sur son site au 3e trimestre était supérieur de 8% à celui observé en 2019 à la même période. Certains secteurs font toutefois exception, à l’image de la mécanique et la métallurgie (-14%), les équipements électriques et électroniques (-10%), l’automobile et l’aéronautique (-10%) et la communication (-14%).

En outre, une entreprise sur dix interrogée indique avoir recruté un cadre au 3e trimestre. C’est deux points de plus qu’il y a un an à la même période. Et ces embauches ont été particulièrement fortes dans le secteur des services à forte valeur ajoutée (17% des entreprises ont recruté, +4 points).

Signe que la situation s’améliore, 56% des entreprises disent avoir de la visibilité sur le niveau d’activité des trois prochains mois (+2 points), notamment les PME (63%) et les grandes structures (66%). De la même manière, leur confiance en l’avenir semble se stabiliser (77%, -1 point). Les entreprises du secteur de la construction sont les plus confiantes (89%), contrairement à celles du commerce (71%).

11% des entreprises veulent recruter au 4e trimestre

Ce retour à contexte plus favorable booste les intentions d’embauches. Ainsi, 11% des entreprises prévoient de recruter un cadre au quatrième trimestre. Un renforcement des effectifs surtout programmé dans les grandes entreprises (55%, +6 points) et, dans une moindre mesure, les PME (18%, +1 point). En revanche, les intentions d’embauche sont en baisse dans les TPE (5%, -2 points). Elles sont de surcroît plus prononcées dans l’industrie (13%) et la construction (12%) que dans le commerce (8%) ou les services à faible taux d’encadrement (7%).

Dans un contexte de rebond dynamique, les entreprises s’attendent toutefois à rencontrer des difficultés de recrutement. Les craintes à ce sujet atteignent ainsi leur plus haut niveau depuis un an (78%, +2 points). En cause, le "manque de profils disponibles", le "décalage entre les candidatures reçues et les exigences du poste" et "les prétentions salariales des candidats", souligne l’APEC.

Ces tensions peuvent être accentuées par les envies d’ailleurs des cadres qui sont de plus de nombreux à vouloir changer d’air depuis la crise sanitaire. 40% envisagent notamment de changer d’entreprise dans les douze mois (61% chez les jeunes), tandis que les intentions de mobilité des cadres pour le prochain trimestre progressent de deux points (14%).

https://twitter.com/paul_louis_ Paul Louis Journaliste BFM Eco