BFM Business
Emploi

Le chômage en recul de près de 3% sur un an

Un guichet Pôle Emploi.

Un guichet Pôle Emploi. - Pascal Guyot - AFP

L'embellie observée tout au long de l'année sur le front du chômage se confirme au 4è trimestre. Pôle emploi dénombre 3,3 millions de chômeurs de catégorie A à la fin de l'année, soit un recul de plus 1,7% sur le trimestre.

La décrue est lente, mais bien réelle. Selon les chiffres publiés ce midi par Pôle emploi, le nombre de personnes inscrites à Pôle emploi et tenues de rechercher un emploi s'élève à 5.442.900 en France métropolitaine. Leur nombre est en recul de 1,6% sur ce trimestre et de 2,9% sur un an. Les hommes sont plus nombreux que les femmes à bénéficier de cette embellie (-3,2 % contre 2,7%).

Dans le détail, les demandeurs d'emploi de catégorie A (sans aucune activité) représentent 3.308.800 personnes en France métropolitaine, soit une baisse de 1,7% sur le trimestre. Concrètement 55.700 personnes ont donc retrouvé un travail. Sur l'année, ce recul s'élève à 3,1%. 

Les autres catégories de chercheurs d'emploi connaissent aussi une amélioration. Le nombre de personnes exerçant une activité réduite courte (catégorie B) diminue de 3,3% par rapport au trimestre précédent et celui des personnes en activité réduite longue (catégorie C) recule de 0,5 %.

La transformation du CICE porte ses fruits

Ce repli s'explique par des créations d'emplois dynamiques et supérieures à l'augmentation de la population active: dans sa dernière note de conjoncture mi-décembre, l'Insee s'attend à 263.000 créations d'emploi nettes sur l'année, dont 215.000 dans le secteur marchand contre 230.000 en 2018.

"Ces créations ont été plus fortes que ce que la croissance (prévue à 1,3%) nous laissait attendre. On a besoin de plus d'emplois pour la même production", constatait mercredi la directrice de la Dares (service statistiques du ministère du Travail), Selma Mahfouz, devant la commission des Finances de l'Assemblée. En particulier, la transformation du CICE en allègements de cotisations patronales début 2019 "aurait contribué à enrichir la croissance d'environ 30.000 emplois" selon l'Insee.

Selon l'Acoss (la banque de la Sécurité sociale), les déclarations d'embauche de plus d'un mois ont atteint leur plus haut niveau en 2019, même si elles ont "légèrement" baissé de 0,8% au dernier trimestre.

Le chômage de longue durée persiste

Pôle emploi a aussi enregistré 4,3 millions de retours à l'emploi de plus d'un mois, soit 20% de plus en cinq ans. "La conjoncture s'est améliorée mais nous y voyons aussi le signe que notre action a gagné en efficacité", a estimé son directeur général Jean Bassères devant la presse jeudi.

En dépit de cette dynamique continue depuis mi-2015, la France comptait 3,6 millions de demandeurs d'emploi en catégorie A au 3e trimestre (-2,4% sur un an) avec la persistance d'un chômage de longue durée élevé.

Pour l'Insee, le taux de chômage était de 8,6% au 3e trimestre, en recul de 0,5 point sur un an, à 2,5 millions de chômeurs. L'Insee mesure le chômage à partir d'une enquête auprès des ménages selon les normes du Bureau international du Travail alors que Pôle emploi recense des inscriptions administratives.

Pour le premier semestre 2020, l'Insee prévoit une progression moins forte des créations d'emploi mais toujours supérieure à la population active. Le taux de chômage diminuerait à 8,2% mi-2020, son plus bas niveau depuis fin 2008.

C.C. avec AFP