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La baisse du chômage ne convainc ni le PS, ni la CFDT

BAISSE DU CHÔMAGE

BAISSE DU CHÔMAGE - -

PARIS (Reuters) - L'annonce d'une baisse du chômage en mars en France pour le troisième mois consécutif a été jugée jeudi trompeuse par le Parti...

PARIS (Reuters) - L'annonce d'une baisse du chômage en mars en France pour le troisième mois consécutif a été jugée jeudi trompeuse par le Parti socialiste et la CFDT, qui préfèrent mettre en avant la hausse continue des emplois précaires.

Le nombre de demandeurs d'emplois en catégorie A, c'est-à-dire sans aucune activité, a diminué de 21.100 en mars, soit une baisse de 0,8%. Le ministre du Travail, Xavier Bertrand, a souligné que cette troisième baisse consécutive était sans précédent depuis le début 2008.

Mais en incluant les catégories B et C, qui regroupent les chômeurs exerçant une activité réduite, les effectifs du chômage ont encore augmenté de 4.700 en mars.

"Les chiffres sont limpides : la courbe continue inexorablement d'augmenter", a déclaré jeudi Alain Vidalies, secrétaire national du PS à l'emploi dans un communiqué.

A ses yeux, l'augmentation continue des demandeurs d'emploi en catégories B et C (+10,6% sur un an) "révèle une triste réalité : l'explosion de la précarité en France, qui s'installe mois après mois, atteste d'une mutation durable du marché du travail".

Des critiques en partie reprises par François Chérèque, le secrétaire général de la CFDT.

"Parallèlement à la légère baisse du chômage, il y a une grosse augmentation de la précarité : 60% des nouvelles embauches sont des contrats de moins d'un mois", a-t-il dit sur France Inter.

Le détail des chiffres publiés mercredi soir montre aussi une poursuite de la hausse du chômage pour les plus de 50 ans et une augmentation du chômage de longue durée.

"Il n'est pas question de crier victoire ou de se dire: 'on n'a plus rien à faire'", a reconnu Xavier Bertrand sur France Info. "Au contraire, c'est parce que les signes sont encourageants qu'il faut accentuer les efforts."

"Toutes les mesures qui ont été prises par le gouvernement depuis quelques mois, annoncées au début du mois de mars par le président de la République, sont en train de commencer seulement à porter leurs fruits", a-t-il ajouté, prônant du "sur mesure" pour les chômeurs de longue durée et disant assumer le choix des contrats aidés.

Nicolas Sarkozy a présenté début mars un plan pour l'emploi de 500 millions d'euros incluant un renforcement de la formation en alternance, 50.000 contrats aidés supplémentaires et une aide de 2.000 euros aux entreprises recrutant un chômeur de plus de 45 ans.

Marc Angrand, édité par Yves Clarisse