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Guy Bedos vient soutenir les sidérurgistes de Florange

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FLORANGE, Moselle (Reuters) - Guy Bedos a apporté lundi avec ses armes, celles du rire, son soutien aux salariés d'ArcelorMittal de Florange...

FLORANGE, Moselle (Reuters) - Guy Bedos a apporté lundi avec ses armes, celles du rire, son soutien aux salariés d'ArcelorMittal de Florange (Moselle) mobilisés depuis trois semaines pour obtenir la remise en service de leurs hauts-fourneaux.

L'humoriste engagé, qui effectue actuellement une tournée en France avec un "dernier" spectacle qu'il qualifie de "meeting anti-Sarkozy", s'est vu offrir à son arrivée au local syndical un casque de sidérurgiste.

"J'mettrai pas ça. J'veux pas ressembler à un candidat à l'élection présidentielle", a ironisé l'artiste de 77 ans avant d'accepter de tenir l'emblème à la main.

"Soyez bienvenus sur le site de Florange. Ici, il y avait des milliers d'emplois. Ici, il y avait toutes les couches sociales qui ont travaillé et qui ont fait de cette région une région riche et aujourd'hui, on veut casser l'outil de travail", a dit en l'accueillant Yves Fabbri, le responsable de la CGT.

Le comédien a admis qu'il ne pouvait rien y changer.

"Je n'ai pas les moyens de racheter l'entreprise. J'ai compté un peu, non, je ne peux pas", a-t-il dit.

"Contrairement à Nicolas Sarkozy, je ne fais pas de promesses que je ne tiens pas", a-t-il ajouté en référence à la promesse du président de la République, en 2008, de sauver l'aciérie de Grandrange, proche de Florange, qui a fermé l'année suivante.

"Mais vous pouvez être notre porte-parole", a répliqué Edouard Martin, un des responsables de la CFDT.

Guy Bedos a partagé la paella syndicale avec la centaine de salariés présents et Edouard Martin lui a promis qu'il serait "l'invité privilégié" pour la première coulée, en cas de redémarrage des deux hauts-fourneaux arrêtés respectivement depuis juillet et octobre 2011.

Une assemblée générale du personnel doit définir en fin de journée les nouvelles actions à mener pour obtenir un engagement à ce sujet de la direction.

Celle-ci se contente d'affirmer sa détermination à "redémarrer la phase liquide de Florange dès que la conjoncture le permettra".

L'arrêt des hauts-fourneaux et le ralentissement de l'activité "packaging" se traduit par des mesures de chômage partiel pour la plupart des 2.700 salariés du site et par l'arrêt des contrats pour les intérimaires et certains sous-traitants.

Gilbert Reilhac, édité par Yves Clarisse