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Force ouvrière signera l'accord sur l'assurance chômage

Les représentants de la CFDT et de la CFTC ont indiqué dès vendredi être favorables à la signature de l'accord. La CGT et la CFE-CGC ont au contraire fait savoir qu'elles ne souhaitaient pas le signer.

Force ouvrière (FO) a décidé ce lundi de signer l'accord sur les nouvelles règles d'indemnisation des chômeurs trouvé vendredi entre partenaires sociaux, a annoncé à l'AFP un de ses responsables à l'issue d'une réunion de l'instance dirigeante du syndicat.

Les Experts: Assurance-chômage, un accord trouvé entre partenaires sociaux - 13/11
Les Experts: Assurance-chômage, un accord trouvé entre partenaires sociaux - 13/11
20:11

Le bureau confédéral de FO a décidé à l'unanimité d'apposer sa signature à l'accord assurance chômage", a déclaré dans un message écrit Michel Beaugas, le chef de file des négociateurs de FO à propos du texte arraché après deux mois de négociations entre organisations patronales et syndicales.

Les représentants de la CFDT et de la CFTC ont indiqué dès vendredi être favorables à la signature de l'accord. La CFDT doit réunir sa direction jeudi pour l'entériner. La CGT et la CFE-CGC ont indiqué qu'elles ne souhaitaient pas le signer. Les trois organisations patronales, le Medef, la CPME et l'U2P, ont de leur côté dit qu'elles allaient signer le texte.

Réduction de la durée d'indemnisation

Une fois signé d'ici au 17 novembre par les partenaires sociaux, l'accord doit encore être agréé par le gouvernement, qui avait envoyé début août une lettre de cadrage contraignante aux partenaires sociaux, leur demandant de respecter des réformes précédemment engagées, comme la réduction de la durée d'indemnisation tant que le taux de chômage reste inférieur à 9% (la "contracyclicité").

Selon le ministère du Travail, le gouvernement va examiner "la compatibilité de l'accord avec le document de cadrage, qui prévoit notamment une trajectoire financière permettant le désendettement" de l'Unédic.

L'accord, qui doit s'appliquer à partir du 1er janvier, ne prévoit pas de dépenses nouvelles, ni de recettes supplémentaires. La durée minimale de travail pour percevoir une allocation est réduite de six à cinq mois. La cotisation employeur pour l'assurance chômage est réduite de 4,05% à 4,00%.

L'exécutif demandait aussi aux partenaires sociaux d'examiner les conséquences de la réforme des retraites. Les négociateurs se sont engagés à faire des économies liées au report de l'âge de départ à 64 ans pour 440 millions d'euros sur quatre ans (2024-2027), mais en renvoyant les mesures concrètes à un accord plus large, qui reste à négocier, sur le maintien en emploi des seniors.

OC avec AFP