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Eric Woerth entendu par la police au ministère du Travail

L'audition d'Eric Woerth comme témoin dans l'enquête sur la fortune de l'héritière de L'Oréal Liliane Bettencourt a commencé ce jeudi matin au ministère du Travail. /Photo d'archives/REUTERS/Gonzalo Fuentes

L'audition d'Eric Woerth comme témoin dans l'enquête sur la fortune de l'héritière de L'Oréal Liliane Bettencourt a commencé ce jeudi matin au ministère du Travail. /Photo d'archives/REUTERS/Gonzalo Fuentes - -

PARIS (Reuters) - L'audition d'Eric Woerth comme témoin dans l'enquête sur la fortune de l'héritière de L'Oréal Liliane Bettencourt a commencé...

PARIS (Reuters) - L'audition d'Eric Woerth comme témoin dans l'enquête sur la fortune de l'héritière de L'Oréal Liliane Bettencourt a commencé ce jeudi matin au ministère du Travail, apprend-on auprès du parquet de Nanterre.

"L'audition a commencé, elle se déroule au ministère", a dit un porte-parole du procureur Philippe Courroye. L'avocat du ministre, Me Jean-Yves Leborgne, se refuse à tout commentaire dans l'immédiat mais a annoncé qu'il s'exprimerait en fin d'après-midi.

Le conseil des ministres avait autorisé la semaine dernière l'audition comme témoin d'Eric Woerth, demandée par le parquet. Cette audition d'un ministre en exercice dans une enquête pénale est la première depuis 2006.

Eric Woerth est questionné par la brigade financière sur l'embauche en 2007 de son épouse, Florence Woerth, chez le gestionnaire de la fortune Bettencourt et sur des soupçons de financement illégal de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, dont il était le trésorier en 2007.

Aucune poursuite ou mesure coercitive ne peut être décidée dans le cadre d'une enquête préliminaire sous contrôle du parquet, sauf ouverture d'information judiciaire et désignation d'un juge d'instruction, option écartée pour l'instant par le procureur Courroye.

Eric Woerth, en charge de la réforme des retraites, espère se maintenir à son poste au moins jusqu'en octobre lorsque devrait intervenir le remaniement gouvernemental annoncé par Nicolas Sarkozy.

La justice a ouvert plusieurs enquêtes préliminaires suite à la publication mi-juin d'enregistrements clandestins réalisés par l'ancien majordome de Liliane Bettencourt, 17e fortune mondiale. Ils font apparaître des soupçons de fraude fiscale et de trafic d'influence.

La police a mené une série d'auditions et a entendu la semaine dernière Florence Woerth, embauchée en novembre 2007 pour 200.000 euros par an par Clymène, société qui gère la fortune de Liliane Bettencourt.

La justice doit déterminer un éventuel lien entre cette embauche par Patrice de Maistre, patron de la société Clymène, la Légion d'honneur attribuée en janvier 2008 à ce dernier par Eric Woerth et l'apparente absence de vérifications fiscales de la fortune Bettencourt depuis de longues années.

Le ministère du Travail avait annoncé mercredi soir dans un communiqué qu'Eric Woerth avait renoncé à un déplacement prévu ce jour en Eure-et-Loir avec le ministre de l'Agriculture, Bruno Le Maire, sur le thème des retraites agricoles.

Thierry Lévêque, édité par Pierre Sérisier