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Ecarts de salaire: le gouvernement dévoilera sa méthodologie le 22 novembre

Marlène Schiappa  a indiqué que l'Inspection du Travail effectuerait 7000 contrôles.

Marlène Schiappa a indiqué que l'Inspection du Travail effectuerait 7000 contrôles. - Eric Feferberg- AFP

A partir du 1er janvier, les entreprises devront mesurer les écarts de salaire entre les hommes et les femmes et auront trois ans pour les faire disparaître. Les critères utilisés pour mesurer ces inégalités seront dévoilés le 22 novembre, a indiqué Marlène Schiappa.

Selon le calcul établi par les Glorieuses sur les écarts de rémunération entre les sexes, les femmes travaillent "gratuitement" depuis hier et jusqu'à la fin de l'année. Pourtant, le principe de l'égalité de rémunération est inscrit dans la loi depuis 45 ans. "Ce gouvernement et cette majorité ont décidé d'agir concrètement pour mettre fin aux inégalités de salaire entre les femmes et les hommes", a déclaré Marlène Schiappa, secrétaire d'Etat chargé de l'égalité entre les femmes et les hommes, le 6 novembre, devant l'Assemblée, lors des questions au gouvernement.

Des contrôles renforcés

La loi Avenir professionnel, votée cet été, va obliger les entreprises de plus de 50 salariés à publier dès le 1er janvier les écarts de salaire entre les hommes et les femmes. Age, diplôme, ancienneté, catégorie professionnelle, il faut encore un peu patienter pour connaitre les critères de comparaison retenus. "Le 22 novembre nous annoncerons les modalités de calcul communes à ces entreprises" a déclaré la secrétaire d'Etat, qui sera accompagnée pour cette annonce de Muriel Penicaud, ministre du Travail. Cette méthodologie s'appuiera sur les conclusions de Sylvie Leyre, DRH France du groupe Schneider Electric, qui a été missionnée en mai pour en établir la méthodologie.

Ce mécanisme de mesure est essentiel car les entreprises auront pour obligation de résorber les inégalités dans les trois ans à venir. Faute de quoi, elles s'exposent à une sanction équivalente à 1% de la masse salariale.

Pour épauler la mise en place de cette loi, l'inspection du travail va être mobilisée. "Nous passerons de 1700 à 7000 contrôles par an pour la faire véritablement appliquer" a prévenu Marlène Schiappa.

C.C.