De plus en plus de salariés peuvent choisir où et quand ils veulent travailler

Huit entreprises sur dix laissent leurs collaborateurs en partie libres d'organiser leur journée, soit avec le télétravail, le co-working ou encore avec des horaires adaptés, selon une étude Protime et SD Worx.

Imposer à ses salariés d'être présents au bureau de 8 heures à 17 heures, est-ce nécessaire? De plus en plus d'entreprises abandonnent cette vision rigide et proposent des manières de travailler plus flexibles. En France, elles sont 78% à avoir mis en place soit du télétravail, soit des espaces de bureau partagés ou encore des horaires adaptés, selon une étude menée par Protime, spécialiste de l'enregistrement des temps et de la planification du personnel, et SD Worx, prestataire de services RH. C'est ainsi que, toujours selon cette étude, près d'un employé sur deux (48%) a la possibilité de choisir lui-même où et quand il travaille. 

La flexibilité des horaires est la solution la plus répandue, sans doute car elle est la plus simple à mettre en place et ne coûte rien. Elle est proposée (ou autorisée) par 73% des entreprises. Un salarié peut ainsi commencer sa journée plus tard s'il a un rendez-vous personnel le matin, ou encore les jeunes parents sont autorisés à finir plus tôt pour aller chercher leurs enfants à la crèche ou à l'école… quitte à recommencer à se pencher sur leurs dossiers plus tard dans la soirée.

Le télétravail est aussi très répandu, ses atouts (plus de perte de temps dans les transports, économie sur les espaces de bureaux, moins de CO2 émis…) ayant convaincu une entreprise sur deux de permettre à ses salariés de travailler à distance. 23% d'entre elles ont mis en place un lieu de travail tiers ou un espace de co-working à la disposition de leurs collaborateurs

Certaines professions ne peuvent pas en bénéficier

Cette formule est plébiscitée par les salariés en priorité car elle leur permet un meilleur équilibre entre vie privée et vie professionnelle (41%), mais aussi car cela leur permet de s'isoler et de mieux se concentrer sur leur taches importantes (30%). Pour un quarte d'entre eux c'est aussi une source d'économie, en leur évitant les frais liés aux trajets pour se rendre sur leur lieu de travail. 

Mais il y a un frein majeur au développement de ces nouvelles formes de travail. Certaines professions échappent à cette liberté, du fait de leurs contraintes spécifiques. Ainsi, 30% des entreprises acceptent la flexibilisation uniquement pour une catégorie de leurs employés. Quant au télétravail, l'étude montre que 48,8% des postes ne sont tout simplement pas compatibles avec ce mode de travail.

Coralie Cathelinais