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Emploi

Cora engage un plan de licenciement pouvant porter sur un millier de postes

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Les effectifs de Cora ont déjà fondu par le biais de départs non remplacés, passant de 21.000 à 18.000 personnes entre 2011 et 2019. La nouvelle procédure pourrait conduire à 1077 licenciements économiques.

Le groupe d'hypermarchés Cora a engagé "une procédure d'information-consultation pouvant entraîner des licenciements pour motif économique" après le refus de 1077 salariés de signer un avenant à leur contrat de travail dans le cadre de sa réorganisation, selon un communiqué de la direction mardi soir.

Le comité social et économique de la filiale française du groupe belge Louis Delhaize s'est réuni mardi matin, formalisant une procédure annoncée par la CGT vendredi dernier. Le syndicat conteste que Cora, 61 hypermarchés en France, éprouve de "réelles difficultés financières".

Les salariés n'ont pas signé d'avenant à leur contrat

Dans son communiqué, la direction fait état d'une diminution de 19% de son chiffre d'affaires sur la période 2011-2019. Les effectifs de Cora ont déjà fondu par le biais de départs non remplacés, passant de 21.000 à 18.000 personnes sur cette période.

"Cora regrette que 1077 salariés n'aient pas souhaité s'inscrire dans le changement proposé en ne signant pas leur avenant au contrat de travail", indique le groupe dans son communiqué. L'avenant prévu par un accord signé le 12 avril 2019 avec 3 syndicats, dont la CFTC, majoritaire chez Cora, prévoit de développer la polyvalence en échange de primes. La CGT et la CFE-CGC ne l'ont pas signé. Selon la direction, 85% des salariés ont signé l'avenant.

Cora assure "continuer à tout mettre en oeuvre pendant la procédure d'information pour minimiser les conséquences sociales et privilégier le repositionnement professionnel des salariés non signataires au sein de leur magasin".

Cora, détenu par le groupe familial belge Louis Delhaize, non coté en bourse, est essentiellement positionné sur le secteur de l'hypermarché, le plus touché par la crise dans la grande distribution Le groupe exploite aussi les supermarchés Match, le supermarché en ligne Houra, les jardineries Truffaut et les animaleries Animalis.

C.C. avec AFP