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Compte épargne-temps "universel": ce qu'on sait du projet défendu par Emmanuel Macron

Durant la campagne, le chef de l'Etat a promis la mise en place d'un CET "portable, monétisable et universel".

Le compte épargne-temps (CET) bientôt ouvert à tous les salariés? C’est en tout cas l’engagement pris par Emmanuel Macron durant la campagne présidentielle. A travers la création d’un "CET portable, monétisable et universel", le chef de l’Etat a dit vouloir "permettre à chacun de choisir différemment son temps de travail dans le cycle de vie, et son rapport au travail, à son temps et à l’argent qu’on gagne".

Dans sa mouture actuelle, le compte épargne-temps permet à ceux qui en bénéficient de stocker des jours de congés ou des RTT non pris durant l’année pour les poser plus tard ou les monétiser, par la suite, sous forme de complément de salaire.

S’il est largement développé dans la fonction publique, seul un salarié du privé sur dix, essentiellement dans les grands groupes, dispose aujourd'hui d’un compte épargne-temps. Et pour cause, sa mise en place doit s’inscrire dans le cadre d’une convention, d’un accord d’entreprise ou de branche.

L’idée d’un CET "universel" prôné par Emmanuel Macron et défendue par la CFDT depuis 2018 consisterait à faire en sorte que chaque salarié puisse en bénéficier. Le Président souhaite aussi que les CET soient monétisables, ce qui n’est pas toujours le cas aujourd’hui.

Un CET tout au long de sa carrière

Enfin, il s’agirait d’un compte épargne-temps "portable" qui suivrait le salarié tout au long de sa carrière et serait géré par la Caisse des dépôts et consignations, à l’image de ce qui se fait avec le Compte personnel de formation (CPF). En clair, une personne ayant accumulé des droits à congés sur son compte au sein d’une entreprise pourrait les utiliser dans une autre entreprise.

"Beaucoup de gens aujourd'hui, quand ils changent d'entreprise, quand ils changent de carrière, sont obligés d'abandonner leur compte épargne temps qu'ils avaient accumulé parce qu'il n'est pas portable", avait rappelé Emmanuel Macron.

Le chef de l’Etat n’a toutefois rien dit des modalités précises de ce nouveau CET "portable, monétisable et universel" dont la mise en place s’annonce particulièrement délicate. Notamment dans les petites structures où le faible nombre d’employés rend ce dispositif particulièrement contraignant.

https://twitter.com/paul_louis_ Paul Louis Journaliste BFM Eco