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Emploi

Chômage : légère hausse de 0,5% en juin

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Après s'être stabilisé en mai, le nombre de chômeurs a augmenté en juin de 0,5%, avec 14 900 chômeurs en plus. Si l'on prend en compte les travailleurs à temps partiel, ce sont près de 4,8 millions de français qui étaient au chômage le mois dernier.

Toujours pas d’embellie sur le front du chômage. Le nombre de chômeurs est reparti à la hausse en juin en France après la pause observée au mois de mai qui avait mis fin à deux années de progression continue, mais à un rythme nettement moins élevé que début 2013, selon les chiffres publiés mercredi par le ministère du Travail. Les demandeurs d'emplois de la catégorie A (sans emploi) ont ainsi augmenté de 14 900 sur le mois, soit de 0,5%, pour atteindre 3 279 400 en France métropolitaine.
En tenant compte des personnes exerçant une activité réduite (catégories B et C), les demandeurs d'emplois sont restés quasi stables à 4 799 700, soit une hausse de 4 100, en France métropolitaine. En incluant l'Outre-mer, ils atteignent 5 092 700. Sur un an, la hausse des chômeurs de catégorie A est de 11,2% et celle des chômeurs de catégories A, B et C de 9,1%. 

Pour le gouvernement, ça s’améliore

Dans un communiqué, le ministère du Travail relève que l'évolution constatée sur mai et juin marque un net ralentissement par rapport aux quatre premiers mois de l'année (+35 000 en moyenne par mois en catégorie A, contre +7 500 en mai et juin). Il y voit une amélioration, « même si elle ne traduit pas encore l'inversion durable de la courbe du chômage qui est l'objectif des prochains mois ». Il se félicite plus particulièrement que, pour le deuxième mois consécutif en juin, le nombre de demandeurs d'emploi de moins de 25 ans recule, « phénomène inobservé depuis le début 2011 ». « C'est un signe très encourageant », ajoute le ministère en insistant sur la montée en puissance de dispositifs de lutte contre le chômage des jeunes comme les emplois d'avenir.

Dynamique insuffisante pour les économistes

Le ralentissement de la hausse du chômage est cohérent avec une série d'indicateurs économiques laissant penser que la situation de l'économie française s'est améliorée depuis le printemps après deux trimestres consécutifs de croissance négative. Mais sa dynamique paraît nettement insuffisante aux yeux des économistes pour entrevoir une inversion durable de la courbe du chômage pour la fin de l'année, un engagement renouvelé à de nombreuses reprises par François Hollande et son gouvernement. L'Insee estime ainsi que le taux de chômage en France passera de 10,4% de la population active au premier trimestre (10,8% avec les Dom) à 10,7% fin 2013 en métropole (11,1% avec les départements Dom).

Philippe Gril