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Ces phrases qui font fuir les recruteurs de start-up

Avec des effectifs réduits, les start-up ont beaucoup à perdre en cas de mauvais choix de recrutement.

Avec des effectifs réduits, les start-up ont beaucoup à perdre en cas de mauvais choix de recrutement. - Boris Harvat - AFP

Ces petites structures attirent particulièrement les jeunes, à la recherche d'une autonomie dans leur travail et prêt à développer une palette de compétences. Mais comme pour tout recrutement, il y a des écueils à éviter sous peine de voir sa candidature écartée.

L'univers des start-up attire de plus en plus candidats issus de la jeune génération. Ces structures offrent de belles opportunités aux profils autonomes, prêts à embrasser des missions et des responsabilités variées et portés par le goût du challenge. Mais si cet univers affiche un style jeune et décalé, le processus de recrutement y est pris très au sérieux. Car avec des effectifs réduits, les start-up ont beaucoup à perdre en cas de mauvais choix.

Les recruteurs n'hésitent pas à écarter les candidats qui font un faux pas. Yen Nhi Do, la directrice des ressources humaines de la start-up Holidu, a vu ses effectifs passer de trois employés à plus de 150 en trois ans. Une expérience qui lui a permis de recenser les phrases prononcées en entretien par des candidats et qui lui ont paru rédhibitoires.

> Vous êtes dans quel secteur, déjà ?

Se rendre à un entretien sans s'être renseigné où l'on met les pieds est une grave erreur, car à un moment ou un autre, le recruteur va poser des questions pour savoir si l'on est en adéquation avec les valeurs de l'entreprise et en quoi on peut participer à son développement. Dans le cadre d'un job à pourvoir dans une start-up, l'exercice est un peu plus difficile, car du fait de sa jeunesse, les informations sont moins nombreuses et leur réputation est moindre. Mais toutes ont une présence sur le net, notamment si elles ont fait des levées de fonds ou ont bénéficié d'un incubateur.

>Je pense n’avoir jamais pris de mauvaise décision

Une telle réponse montre que le candidat manque totalement de recul sur lui-même. Or, dans le monde des start-up, l'échec et les erreurs font parties du processus de développement. Les collaborateurs doivent donc se montrer très flexibles et apprendre des situations qui n'ont pas abouti comme espéré. Etre conscient de ses imperfections est donc indispensable pour évoluer dans cet univers.

>Je travaille beaucoup à l’instinct

Les start-up sont des entreprises comme les autres, elles s'appuient sur une stratégie et ont des objectifs à atteindre. Les collaborateurs doivent donc travailler de manière rigoureuse, d'autant plus s'ils sont dans les nouvelles technologies et le développement web. Plutôt que de montrer un côté "inspiré", le candidat doit mettre en avant sa capacité d’analyse.

>Ce n’est pas dans mes responsabilités

L'atout des start-up est d'offrir des postes multitâches, où chacun est amené à proposer des solutions, à faire évoluer le concept et aussi prendre des responsabilités rapidement, en fonction de la croissance de l'entreprise. Si un candidat se montre aussi hermétique à la flexibilité, il sera très mal à l'aise dans cet environnement. Aucune chance d'être pris pour le poste.

>Je suis frustré(e) quand tout ne se passe pas comme prévu

Encore une phrase qui laisse à penser que le candidat est dépourvu de flexibilité. Or dans les start-up, il arrive fréquemment que les projets soient modifiés en cours de route. Le recruteur cherche donc une personne qui se montre prompte à réagir et qui ne sera pas découragée si les choses changent en cours de route.

>J'attends de savoir quelles tâches me sont assignées

Dans les start-up, les fiches de poste ne sont pas aussi figées que dans les grands groupes. C'est donc une opportunité pour les collaborateurs qui se montrent investis et fourmillent d'idées. Mais un recruteur ne verra pas l'intérêt d'embaucher une personne qui se montre aussi rigide dans sa définition du travail.

C.C.