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Ces entreprises qui recrutent à l’approche des fêtes

JouéClub recrute 1000 saisonniers

JouéClub recrute 1000 saisonniers - JEAN-PIERRE MULLER

Pour faire face au surplus d'activité durant la période précédant les fêtes, les entreprises des secteurs du commerce et de la logistique recrutent des milliers de saisonniers. Sans trop de difficultés.

Noël approchant à grands pas, les entreprises des secteurs de la logistique et du commerce s’activent. Comme chaque année en cette période, nombre d’entre elles recrutent des saisonniers pour faire face au classique boom de la demande. Il n’y a pas de temps à perdre: le grand rush devrait débuter dès le 26 novembre avec la très populaire opération commerciale du Black Friday.

Ce temps fort pour le commerce en ligne est particulièrement attendu par Amazon qui a annoncé fin septembre vouloir recruter quelque 12.000 saisonniers en France pour "préparer, emballer et expédier les commandes". Il s’agit pour l’essentiel de contrats de deux à quatre mois, avec la possibilité de décrocher un CDI à l’issue.

Facteurs, livreurs, opérateurs de tri… Pour assurer l’étape suivante, La Poste prévoit d’embaucher 6000 personnes qui auront pour mission le traitement et la distribution de 4 millions de colis par jour. Les contrats, en CDD ou intérim à pourvoir dans toute la France s’étaleront "principalement sur la période de novembre à décembre", a fait savoir l’entreprise.

Des postes à pourvoir dans les enseignes traditionnelles

Le groupe Fnac-Darty anticipe aussi ce pic d’activité en proposant 2800 postes sur l’ensemble du territoire. Ce renforcement des effectifs "permettra au groupe d’assurer à la fois la gestion de ses plateformes e-commerce et logistiques de manière optimale, et d’apporter toujours plus de conseils et d’accompagnement en magasin, auprès de ces clients", explique l’entreprise dans un communiqué.

Dans le détail, 800 postes en CDD sont à pouvoir à la Fnac et 500 chez Darty pour les métiers de la logistique, de la vente et de la caisse. 1200 postes sont également disponibles au sein des entrepôts du groupe. 350 CDI sont enfin proposés chez Darty, essentiellement en Ile-de-France, pour des postes aussi variés que chefs et responsables de vente, concepteurs-vendeurs cuisine, livreurs-installateurs ou encore techniciens SAV.

Du côté de JouéClub, 1000 emplois saisonniers sont à pouvoir pour faire face au surplus d’activité durant la période précédant les fêtes de fin d’année. L’enseigne recherche notamment des collaborateurs pour assurer la réception des livraisons, la mise en rayon des articles et l’assistance des clients en magasin. "L'augmentation considérable de la fréquentation nécessite des renforts pour maintenir le niveau de service attendu. Pour cela, des saisonniers sont recrutés pour renforcer les équipes permanentes des magasins, dans les entrepôts et pour les services en ligne", a précisé le spécialiste du jouet.

Le secteur des loisirs qui mise beaucoup sur Halloween et Noël a lui aussi besoin de bras. Le Parc Astérix recherchait fin septembre 500 personnes pour occuper des postes en CDI, CDD et saisonniers en hôtellerie, restauration, accueil, vente, services techniques et spectacle.

Peu de difficultés à recruter des saisonniers

Si certains secteurs comme l’hôtellerie- restauration font face à des difficultés de recrutement, les postes de saisonniers dans le commerce et la logistique pour les fêtes de fin d’année semblent facilement trouver preneurs. "Nous n’attendons pas de difficultés à date", indique-t-on du côté de Fnac-Darty. "On n’a pas de problématique particulière. On est une école de formation, donc on attire tous types de profils", confirme-t-on chez Amazon.

Même constat à La Poste ou chez JouéClub qui n’ont pas plus de difficultés à recruter des saisonniers, notamment parce que nombreux sont ceux "qui reviennent d’une année sur l’autre", souligne Franck Mathais, porte-parole de l’enseigne. Mais aussi parce que les contrats courts proposés n’exigent pas un haut niveau de compétences: la formation nécessaire peut être dispensée sur place en quelques jours.

La situation semble un peu plus compliquée chez Chronopost qui cherchent des chauffeurs sur le long terme: "Le problème de recrutement fait partie des sujets auxquels on est confronté aujourd’hui", reconnaît Martin Piechowski, président de Chronopost. "Le recrutement, c’est tout un art. il faut savoir recruter, intégrer, former les collaborateurs, et les faire promouvoir", ajoute-t-il, précisant que l’entreprise a tout même recruté 500 personnes depuis le début de l’année et un millier en deux ans.

Vers des hausses de salaires?

Les secteurs les plus en tension n’auront sans doute d’autre choix que d’augmenter les salaires pour attirer les candidats: "Le secteur va forcément faire beaucoup d’efforts dans le futur", souligne encore Martin Piechowski. Dans l’hôtellerie-restauration, l’Umih a récemment proposé une hausse des rémunérations de 6 à 9% pour pallier la pénurie de personnel.

Dans le tourisme, les concurrents MMV et VVF qui misent aussi sur la saison hivernale ont plutôt fait le choix de nouer un partenariat inédit consistant à organiser un job dating à la fin de chaque saison pour mettre en relation les saisonniers avec les directeurs de sites. Objectif: recruter 1400 personnes de façon pérenne dont 300 alternants. Parmi les métiers les plus recherchés: des serveurs, cuisiniers, femmes de chambres et réceptionnistes. Beaucoup ayant quitté la profession pendant la crise sanitaire.

Les entreprises recrutant encore sans difficulté des saisonniers pour les fêtes ne devraient pas, elles, modifier leurs conditions d’embauche. Elles se contentent pour l’heure de mettre en avant leurs "atouts" en promettant comme chez Amazon une "rémunération au-dessus du Smic", "des mécanismes de primes" et "différentes plages horaires pour concilier certaines contraintes familiales". A La Poste, on vante également "de bonnes conditions de travail avec une formation pour tous les nouveaux arrivants" et "une rémunération à l’embauche de 10% supérieure au Smic" pour un facteur.

https://twitter.com/paul_louis_ Paul Louis Journaliste BFM Eco