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Emploi

Avant la saison estivale, les restaurants toujours en quête de main d'œuvre

Exemple dans le département de l'Aude où deux établissements sur trois ont du mal à trouver du personnel.

Malgré les augmentations de salaires, les métiers de la restauration peinent toujours autant à attirer, qu'il s'agisse de salariés ou de saisonniers. Une situation de plus en plus difficile à gérer pour les patrons d'établissement, notamment lors des longs week-end fériés comme celui de l'Ascension.

Dans le département de l'Aude par exemple, deux établissements sur trois ont du mal à trouver du personnel estime l'Umih (Union des métiers des industries hôtelières).

Conséquence, certains restaurants doivent fermer deux jours dans la semaine, en plein saison. "On préfère fermer pour avoir un service efficace", indique à BFMTV Alexandre Sylvestre, gérant d'un restaurant à Narbonne.

"Repenser les modes de travail"

Ailleurs, le patron doit se remettre aux fourneaux comme à l'Auberge du Vigneron, à Cucugnan. "Il nous manque deux personnes en cuisine. Depuis de longues années, le problème est récurrent mais cette année, c'est très compliqué" explique Raymond Fannoy.

Ces difficultés de recrutements s'observent partout en France. "Dans les Alpes-Maritimes, on cherche 14.000 contrats longs (CDI) et 4500 saisonniers, soit quasiment 20.000 postes pour l'été. Et ça se prolongera jusqu'à mi-octobre avec la Coupe du monde de rugby", explique à nos confrères de RMC, Christophe Souques, vice-président de l’Umih pour la Côte d’Azur.

Reste que si les salaires ont bien augmenté en moyenne, les conditions de travail où l'absence de logement rebutent de nombreux candidats, notamment les plus jeunes. D'autant plus qu'avec un marché du travail très favorable, il y a l'embarras du choix.

"Il va falloir qu'on réfléchisse vraiment dans notre métier à une réflexion profonde sur notre méthode de travail. Peut-être plus de temps partiel. Il faut qu'on repense notre mode de travail, et peut-être écouter un peu plus les problématiques de nos salariés et un peu moins celles de nos clients", concède le responsable.

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business