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Emploi

Augmentation des salaires: Marylise Léon (CFDT) souhaite des sanctions contre les entreprises qui ne jouent pas le jeu

Sur RTL, la Secrétaire générale de l'organisation syndicale suggère par exemple de supprimer certaines exonérations de charge.

La question des bas salaires et surtout des branches où la rémunération peut être inférieure au salaire minimum sera au coeur de la conférence sociale voulue par l'exécutif qui aura lieu en octobre prochain.

La CFDT souhaite que les lignes bougent rapidement du côté des entreprises concernées. Sur RTL ce jeudi, Marylise Léon, la Secrétaire générale de la CFDT appelle à la négociation.

"Il y a des secteurs qui le font, d'autres qui rechignent bien plus. On a fait le point sur les branches professionnelles, il y en a encore 88 qui ont des coefficients sous le SMIC. Je prends l'exemple des laboratoires médicaux où les négociations sont très difficiles, ils ont plusieurs coefficients sous le SMIC et on sait que c'est une activité qui a été extrêmement lucrative".

L'invitée de Charles Matin : Contraindre les entreprises à augmenter les salaires ? - 06/09
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Mais face à l'impasse des négociations dans certaines branches ou entreprises, Marylise Léon estime qu'il faut envisager des sanctions.

"Si les employeurs ne jouent pas le jeu, l'Etat doit pouvoir leur supprimer un certain nombre d'aides. Il existe des exonérations de cotisations jusqu'à 1,6 SMIC: si les employeurs ne jouent pas le jeu, ils ne doivent plus bénéficier de ces exonérations, c'est un enjeu démocratique".

Il y a quelques jours, Patrick Martin, président du Medef rappelait qu'"il y avait 150 branches en retard sur l'augmentation du SMIC, il y en a désormais 80. A la fin des fins, il y aura un tout petit nombre de branches qui n'aura pas conclu d'accord de revalorisation".

Et de souligner que "pour les ouvriers, les employés, techniciens et agents de maîtrise, les salaires sont en augmentation de 7% cette année".

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business