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Emploi

Au moins 1 000 emplois menacés chez le volailler Doux

Entre 1.000 et 1.500 emplois sur les 3.400 salariés que compte le groupe Doux, placé en redressement judiciaire, sont remis en cause par les offres de reprise déposées auprès des administrateurs judiciaires/Photo prise le 5 juillet 2012/REUTERS/Jacky Naeg

Entre 1.000 et 1.500 emplois sur les 3.400 salariés que compte le groupe Doux, placé en redressement judiciaire, sont remis en cause par les offres de reprise déposées auprès des administrateurs judiciaires/Photo prise le 5 juillet 2012/REUTERS/Jacky Naeg - -

Malgré les offres de reprises, entre 1 000 et 1 500 emplois sont menacés chez le volailler Doux, sur les 3 400 salariés que compte le groupe. Plusieurs sites ne font l'objet d'aucune offre. Un comité central aura lieu le 17 juillet, pour évoquer les différentes hypothèses de reprise.

Entre 1 000 et 1 500 emplois sur les 3 400 salariés que compte le groupe Doux, placé en redressement judiciaire, sont remis en cause par les offres de reprise déposées auprès des administrateurs judiciaires, ont indiqué des sources mercredi. L'offre du groupe agroalimentaire Sofiprotéol, qui coordonne une plusieurs partenaires dont Duc, Glon-Sanders, LDC, Terrena, Tilly-Sabco ou encore la coopérative Triskalia, prévoit la perte d'un millier d'emplois Doux, a précisé le président du groupe Xavier Beulin, également à la tête de la FNSEA.

Manifestation jeudi pour défendre l'emploi

Mais sur ces mille emplois, certains pourraient être reclassés dans certaines sociétés de l'offre coordonnée, a-t-il précisé lors d'une conférence de presse au siège du syndicat agricole. "Dans la reprise du groupe Doux, ne nous le cachons pas, il y aura inévitablement des pertes d'emplois," a-t-il estimé. Sofiprotéol travaille à une amélioration de l'offre d'ici le 23 juillet, date à laquelle le tribunal de commerce de Quimper (Finistère) pourrait se prononcer sur les différents dossiers qui ont été remis le 5 juillet aux administrateurs judiciaires.
"Il y aura bien sur une amélioration de l'offre sur le plan social. Vous dire à combien d'emplois ça se terminera numériquement c'est difficile à exprimer," a cependant insisté Xavier Beulin. Il a confirmé que les trois usines de Pleucadeuc, qui emploie 400 personnes dans le Morbihan, de Graincourt, qui compte près de 300 salariés dans le Pas de Calais et le site Père Dodu de Quimper, 244 emplois, seraient exclus de l'offre de Sofiprotéol, groupe spécialisé dans les huiles et protéines végétales. Une manifestation est prévue jeudi matin à Pleucadeuc pour défendre l'emploi.

Les salariés portent plainte contre X pour "gestion fautive"

Les délégués syndicaux du volailler ont estimé de leur côté qu'au moins 1 500 emplois étaient menacés, que l'on prenne en compte les offres individuelles ou celle de Sofiprotéol. "Plusieurs sites du groupe ne font l'objet d'aucune offre et c'est surtout la filière poulet frais qui est touchée", a dit ean-Luc Guillart, délégué CFDT. Outre Pleucadeuc et Graincourt, les emplois administratifs et les activités de découpe de poulet frais du site de Chateaulin (Finistère), siège du groupe, seraient menacés, expliquent les syndicats.
Lundi, le comité d'établissement du site de Châteaulin a par ailleurs voté à l'unanimité le dépôt d'une plainte contre X pour "gestion fautive" visant le groupe Doux. "Cette plainte doit être déposée dans les prochains jours. Elle a aussi pour but de nous donner accès à l'expertise des comptes de Doux", explique Yannick Guéhenneux, délégué Force Ouvrière. Les délégués syndicaux de l'ancien leader européen de la volaille ont aussi appris mardi qu'un repreneur, les Volailles du Poher (Finistère), dont le nom n'avait pas été communiqué le 5 juillet, date limite de dépôt des dossiers, avait fait une offre pour le site de poulets congelés de Plouray (Morbihan) avec le maintien de 196 emplois.

Les routiers menacent d'arrêter la collaboration avec Doux

Un prochain comité central d'entreprise se tiendra le 17 juillet à Chateaulin pour évoquer les différents plans sociaux qui pourraient être mis en oeuvre selon les sites. La Fédération nationale des transporteurs routiers (FNTR), a de son côté fait savoir mardi qu'elle cesserait "purement et simplement" tout transport pour le groupe Doux vendredi 13 juillet à la mi-journée si les factures impayées pour des transports déjà effectués et représentant la somme de 8 millions d'euros n'étaient pas réglées. Les représentants de la FNTR, qui ont été reçus le 5 juillet par les administrateurs judiciaires, ont rappelé que près de mille conducteurs travaillaient pour le groupe Doux.

La Rédaction, avec Reuters