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Assurance chômage: Marylise Léon (CFDT) salue un accord "concret et juste"

Sur BFM Business, la secrétaire générale de la CFDT confirme que son organisation syndicale a signé l'accord négocié entre les partenaires sociaux. Reste au gouvernerment à le valider.

La CFDT a confirmé à son tour ce jeudi sa signature de l'accord sur les nouvelles règles d'indemnisation des chômeurs à partir de janvier 2024, trouvé le 10 novembre entre partenaires sociaux.

Après FO et la CFTC qui avaient déjà formalisé leur signature cette semaine, le bureau national de la CFDT a validé "à l'unanimité" l'accord, indique le premier syndicat français dans un communiqué. La CGT et la CFE-CGC ont indiqué qu'elles ne souhaitaient pas le signer.

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Sur BFM Business ce jeudi, Marylise Léon, la secrétaire générale de la CFDT souligne que cet accord "répond aux objectifs pour améliorer les droits des demandeurs d'emploi. On a des mesures concrètes, des mesures justes et immédiates qui nous permettent d'améliorer la façon dont les demandeurs d'emploi vous pouvoir entrer dans le régime" de l'assurance chômage.

"Ce n'est pas un accord a minima"

"Cela concerne 50.000 personnes par an avec 5 mois de travail au lieu de 6", souligne la responsable.

Et d'assurer qu'"il y a de véritables avancées pour les saisonniers, pour les demandeurs d'emploi qui peuvent rentrer dans le régime, il y a de vrais droits concrets suite à deux réformes extrêmement dures pour les demandeurs d'emploi".

Face aux critiques des syndicats qui n'ont pas signé l'accord, la secrétaire générale réfute l'idée d'accord a minima, expliquant que c'est "insultant pour les demandeurs d'emploi qui vont gagner des droits grâce à cet accord dans un cadre très contraint".

Maintenant, le gouvernement doit valider cet accord issu du paritarisme qui n'entre pas complètement dans sa lettre de cadrage communiquée aux partenaires sociaux. "Ils le savaient depuis le début", lance Marylise Léon.

"On a négocié un accord qui est dans la lettre de cadrage, le gouvernement nous dit qu'il étudie juridiquement l'accord mais ce n'est pas un accord uniquement juridique. Si le gouvernement agrée, c'est qu'il respecte les partenaires sociaux. S'il ne le valide pas, on entre dans une autre phase: politiquement, est-ce que le gouvernement considère que les organisations syndicales et patronales sont légitimes pour négocier les règles de l'assurance chômage?", s'interroge-t-elle.

Et de prévenir: "Ça peut mettre un sacré coup au paritarisme mais on verra. Je pense qu'il y a tout dans l'accord pour qu'il puisse être agréé par le gouvernement", conclut la responsable.

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business