Assurance chômage: la CGT ne signe pas l'accord
La CGT a confirmé ce mercredi qu'elle ne signerait pas l'accord sur l'assurance chômage, déjà validé par les quatre autres syndicats, refusant ainsi de cautionner un "sacrifice des droits" des chômeurs sur l'autel du paritarisme.
"Le sauvetage du paritarisme ne peut être le prétexte à la signature d'un texte contre les femmes, les travailleurs précaires et les seniors", écrit la CGT dans un communiqué, ajoutant qu'il n'est "pas possible d'accepter un recul aussi important au seul bénéfice du patronat".
"Duperie sur les contrats courts"
Selon le deuxième syndicat du secteur privé, "le chantage du Medef, soutenu par certains candidats à la présidentielle, se traduit par un sacrifice des droits des privés d'emploi". La CGT déplore notamment la nouvelle formule de calcul des allocations, qui va causer "des baisses de 200 euros par mois dans certains cas pour des salariés en CDD, en intérim ou à temps partiel".
Elle dénonce également une "duperie sur les contrats courts", alors que l'accord supprime progressivement la surtaxation de certains contrats précaires instaurée en 2013 et renvoie le sujet à "d'hypothétiques négociations" dans les branches professionnelles les plus utilisatrices de ce type de contrats.
Entrée en vigueur au 1er septembre
L'accord du 28 mars, qui a recueilli les signatures de la CFDT, FO, la CFE-CGC et la CFTC, doit désormais être transcrit en convention par les services de l'Unédic, le gestionnaire de l'assurance chômage, avant d'être soumis à l'État pour agrément. L'actuel gouvernement s'est dit prêt à valider l'accord, mais le dossier pourrait finir, pour une question de délais, entre les mains du futur président.
Censé entrer en vigueur au 1er septembre pour une durée de trois ans, l'accord modifie plusieurs paramètres de l'assurance chômage, comme le niveau de cotisations patronales, les conditions d'affiliation au régime, la formule de calcul des allocations et les règles d'indemnisation des seniors.