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ArcelorMittal prolonge la fermeture de Florange

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En Lorraine, les deux hauts fourneaux de Florange resteront fermés pour les six prochains mois, a annoncé ce vendredi ArcelorMittal après un comité central d’entreprise.

Le sidérurgiste ArcelorMittal a annoncé ce vendredi la prolongation pour les six prochains mois de l'arrêt des deux hauts fourneaux de Florange (Moselle), à l'issue d'un comité central d'entreprise. « L'arrêt est prolongé pour six mois, ils ont décrit une situation très mauvaise en Europe », a déclaré Yves Fabbri, délégué CGT, la CFDT dénonçant dans un communiqué « la stratégie d'ArcelorMittal de concentrer ses productions sur un nombre limité de sites, dans une logique avant tout financière ».

« Le marché européen ne montre pas de signe d'amélioration »

De son côté, la direction du groupe a en effet indiqué avoir « confirmé lors du comité central d'entreprise du 1er juin son projet de prolongation de la suspension temporaire d'une partie des installations de Florange pour le second semestre 2012 ». Le sidérurgiste avait conditionné la relance des deux hauts fourneaux lorrains à une reprise économique en Europe. Mais, selon le numéro un mondial de l'acier, « le marché européen ne montre pas de signe d'amélioration et le 4eme trimestre est traditionnellement un trimestre plus faible ».

Les syndicats reçus lundi par Hollande

Le premier haut fourneau (P3) de Florange est arrêté depuis un an et le deuxième (P6) depuis l'automne. Une intersyndicale du groupe sera reçue lundi par le président de la République François Hollande et le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg. Pour la CFDT, « on achemine Florange vers une fermeture temporaire à durée indéterminée menaçant l'avenir du site ».

Craintes pour l'emploi local

ArcelorMittal a affirmé qu'il était « attaché à conduire une politique socialement responsable et (allait) travailler à mettre en œuvre tous les dispositifs d'accompagnement en concertation avec les représentants du personnel ». D'après le délégué CGT Yves Fabbri, le groupe allait faire une demande de chômage partiel pour au moins 700 personnes et dit ses craintes pour l'emploi local. « Il y a des sous-traitants qui attendaient la décision de Mittal et qui vont maintenant devoir se séparer de certains de leur personnel, et par ailleurs on s'inquiète beaucoup sur le maintien de nos compétences sur le site », a ajouté Yves Fabbri.
Estimant que la demande en acier est insuffisante, ArcelorMittal a mis en veille plusieurs hauts fourneaux en Europe, préférant faire marcher en priorité ses usines les plus compétitives, comme les sites français de Dunkerque et Fos-sur-Mer. Il a aussi décidé de fermer deux hauts fourneaux à Liège, en Belgique, et deux aciéries électriques en Espagne et au Luxembourg.