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ArcelorMittal : à Florange, les métallos haussent le ton

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Blocage d'une ligne de production, occupation du siège administratif, saccage du bureau d'un directeur... Les métallos de Florange montent d'un cran dans la contestation. Et la rencontre avec la direction à Paris, mardi, ne semble pas les avoir rassurés.

Les ArcelorMittal de Florange tapent du poing sur la table. Une soixantaine de salariés de l'usine, située en Moselle, occupent depuis mardi soir les bureaux de la direction du site, pour une durée indéterminée, afin "que le groupe donne des réponses quant au devenir du site", ont indiqué des syndicalistes. "Une intersyndicale CFDT-FO-CGT a été réunie cet après-midi et a décidé de prendre possession des bureaux de la direction. Les salariés se relaient pour mener à bien cette occupation", a expliqué à l'AFP un responsable CFDT de l'usine, Jacques Minet.

Les salariés exigent "des réponses"

"Il faut que ça bouge, il faut que la direction nous donne des réponses quant au devenir du site", a-t-il indiqué, en reprochant au groupe de n'avoir "aucune communication". Lundi, plusieurs dizaines de représentants syndicaux CFDT de différents sites d'ArcelorMittal avaient manifesté dans le siège parisien du numéro un mondial de l'acier à Saint-Denis, en banlieue parisienne, pour obtenir des informations sur l'avenir de leurs emplois.

La CFDT craint notamment la fermeture des hauts fourneaux de Florange dans les prochaines semaines, après que la direction du sidérurgiste eut refusé lundi, selon le syndicat, de démentir la possibilité d'un plan social dans ce site mosellan.

D'autres actions à venir

"A Florange, cela fait 14 mois que la filière à chaud est arrêtée, cela fait 14 mois qu'on nous fait tourner en bourrique", a souligné à l'AFP Edouard Martin, délégué CFDT de Florange. Selon lui, la direction prépare un plan social pour l'ensemble d'ArcelorMittal France qui pourrait se traduire par "près de 40% de suppressions d'emploi dans les fonctions support".

"Ce soir, nous occupons les bureaux, mais il y aura de nouvelles actions tous les jours sur le site", a mis en garde Jacques Minet.