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Après Charlie Hebdo: hausse sensible des vocations dans l'armée

Des volontaires pour le service militaire volontaire à Montigny-les-Metz, le 15 octobre 2015.

Des volontaires pour le service militaire volontaire à Montigny-les-Metz, le 15 octobre 2015. - Jean-Christophe Verhaegen - AFP

Les candidatures pour entrer dans l'armée de terre sont en hausse depuis les attentats terroristes commis les 7 et 9 janvier à Paris, indique Le Figaro.

En 2014, ils étaient 120.000 à remplir le formulaire sur le site pour se mettre en contact avec un conseiller en recrutement. "Fin 2015, on sera à 170.000", indique le colonel Éric de Lapresle au Figaro qui l'interprète comme "un sursaut patriotique".

L'effet des attentats 

Les objectifs de recrutement 2015, pourtant augmentés à 15.000 au lieu des 10.000 annuels - en raison notamment de la pérennisation de l'opération Sentinelle décidée au lendemain des attentats de janvier -, sont "déjà presque atteints, avec plus de 12.000 engagés", indique le colonel de Lapresle, chef du bureau marketing et communication de recrutement de l'armée de terre.

"Les engagements effectifs ne sont pas plus faciles mais il est manifeste que l'intérêt pour l'armée et le recrutement a été porté par l'effet des attentats", qui ont notamment visé la rédaction de Charlie Hebdo, commentent de nombreux gradés.

Des profils surprenants

Les candidats ont des profils variés. Certains sont diplômés, d'autre sans qualification. De nombreux aspirants surprennent par leur âge. "Un phénomène nouveau, on n'avait jamais vu ça avant", commente un militaire en région. "Parfois certains candidats dépassent même les 45 ans, souligne le lieutenant-colonel Frédéric. Souvent, ils veulent s'engager pour protéger la population, spécifiquement dans le dispositif Vigipirate, devenu Sentinelle.

Sur Facebook, 513.371 personnes suivent la page du recrutement de l'armée de terre, soit 110.000 de plus qu'en 2014.

Lancement du SMV

L'armée a aussi beaucoup communiqué auprès des jeunes cette année. Jeudi, le service militaire volontaire (SMV), un dispositif inédit lancé par l'Elysée après les attentats de janvier, a ouvert ses portes à Montigny-lès-Metz, en Moselle. Les 100 premières recrues, des jeunes de 18 à 25 sans diplôme ou en difficulté ont adopté treillis et habitudes militaires pour bénéficier d'une formation professionnelle pendant 6 à 12 mois.

K. L.