Akka Technologies envisage de supprimer 900 postes en France

Le groupe Akka Technologies a annoncé lundi qu'il discutait d'un plan de sauvegarde de l'emploi prévoyant la suppression de 900 postes en France.

Chute du trafic aérien oblige, le secteur aéronautique subit de plein fouet la crise sanitaire et les plans sociaux se multiplient. Après Airbus, Boeing, Safran ou encore Thales, c’est au tour d’Akka Technologies, le groupe d'ingénierie aéronautique français, d’annoncer des licenciements.

Confronté à "un secteur Aéronautique où la reprise ne se matérialise pas", Akka a annoncé lundi avoir lancé une procédure d’information consultation des instances représentatives du personnel en France qui devrait déboucher sur un plan de restructuration.

"A ce stade, les discussions portent sur la suppression d’environ 900 postes, principalement dans la région Occitanie", affirme le groupe. "800 à Toulouse et 100 au Havre et en Île-de-France", précise Les Echos.

800 postes déjà supprimés en Allemagne

L'annonce semblait inévitable. Au premier semestre, l'entreprise a enregistré une perte nette de 57,4 millions d'euros, avec un chiffre d'affaires en recul de 20,3% sur la période, du fait de l'impact de la crise sanitaire sur les secteurs de l'aéronautique et de l'automobile, ses deux principaux clients. Au troisième trimestre, le chiffre d'affaires est resté en forte baisse, avec un recul de 20,4% (-28,9% en organique).

Akka Technologies avait déjà lancé cet été un plan social en Allemagne avec 800 suppressions de postes.

Le groupe a indiqué en outre avoir lancé en septembre un plan de formation pour "sauvegarder un maximum d'emplois". 450 personnes ont pour l'instant été formées en France, ce qui devrait permettre de pérenniser autant d'emplois.

L'entreprise prévoit une marge opérationnelle "supérieure ou égale" à zéro sur l'ensemble de l'année.

Par Mélicia Poitiers avec AFP