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Air France souhaite pouvoir prolonger le recours au chômage partiel jusqu'à la fin de l'année

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- - Pascal Pavani- AFP

Alors que la reprise dans le secteur aérien s'annonce lente, Air France souhaite demander à l'Etat la possibilité d'utiliser le dispositif de chômage jusqu'à neuf mois, au lieu de six, selon plusieurs sources syndicales.

Air France souhaite prolonger de trois mois le recours au chômage partiel mis en place fin mars dans l'entreprise a appris mardi l'AFP de sources syndicales.

Pour répondre à l'effondrement du trafic aérien en raison de l'épidémie de Covid-19, la compagnie française a adopté le 23 mars un dispositif dit d'activité partielle, ou chômage partiel, pour une période de six mois maximum. Cette mesure devait concerner en moyenne 50% du temps de travail de ses 45.000 salariés, avec un pic possible de 80%.

Selon plusieurs sources syndicales interrogées par l'AFP, Air France souhaite demander à l'Etat la possibilité d'utiliser ce dispositif sur une période plus longue, de neuf mois maximum à compter de la date initiale, et que le chômage partiel puisse concerner jusqu'à 70% en moyenne du temps de travail. Cette demande, évoquée lors d'un comité social et économique (CSE) mardi, doit être présentée par la direction aux organisations syndicales lors d'un CSE central jeudi.

Plus de flexibilité pour Air France

Environ 9,6 millions de salariés sont actuellement au chômage partiel en France, soit près salarié du privé sur deux. Ce dispositif, qui nécessite l'aval du ministère du Travail, permet à l'entreprise d'être indemnisée à hauteur de 70% du salaire brut et 84% du salaire net. Libre à elle de compléter le manque à gagner aux salariés qu'elle paie directement en fin de mois.

"Augmenter le chômage partiel permet d'avoir de la flexibilité", a estimé Farid Slimani, secrétaire général adjoint de l'Unsa-Aérien Air France interrogé par l'AFP, en évoquant "la "survie de l'entreprise". SUD-Aérien a demandé un maintien de salaire pour les plus bas revenus chez Air France.

Autre annonce de la direction, "le port du masque de protection recommandé jusqu'à aujourd'hui va devenir obligatoire pour tous les salariés en contact avec les clients et pour lesquels la distanciation ne serait pas possible", indique l'Unsa-Aérien dans un communiqué. "Le port obligatoire du masque est une évidence", relève Jérôme Beaurain, de SUD-Aérien, qui regrette toutefois l'absence de masques FFP2.

Sollicitée par l'AFP, la direction d’Air France a indiqué être en processus d'information et de consultation de ses instances représentatives du personnel sur ces sujets.

C.C. avec AFP