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Emploi

Abandon du dispositif d'éthylotests : 1 500 emplois menacés ?

Les fabricants d'éthylotests assurent que 1 500 emplois seraient menacés si la mesure obligeant les automobiistes à en posséder un était abandonnée.

Les fabricants d'éthylotests assurent que 1 500 emplois seraient menacés si la mesure obligeant les automobiistes à en posséder un était abandonnée. - -

Les fabricants d'éthylotests ont annoncé mardi que 1 500 emplois seraient menacés si le dispositif rendant obligatoire la détention d'éthylotests en voiture était définitivement abandonnée.

Forme de chantage ou vrai cri d'alarme ? Le collectif des fabricants d'éthylotests a déclaré mardi que l'annulation prévue par le gouvernement de l'obligation de posséder un éthylotest dans les voitures conduirait à la disparition de 1 500 emplois.
« Dans 48 heures, le ministre de l'Intérieur Manuel Valls prévoit de publier un décret annulant l'obligation faite de posséder un éthylotest dans chaque véhicule », écrit le collectif dans un communiqué. « Si ce décret est publié, 1 500 personnes seront au chômage à la fin du mois (750 emplois directs, 750 emplois induits) », poursuit-il.
Le ministre de l'Intérieur avait annoncé à la fin janvier le report « sine die » de l'obligation d'avoir un éthylotest dans les voitures, indiquant qu'il attendait les conclusions à ce sujet du Conseil national de la sécurité routière (CNSR) qui a créé un groupe de travail sur l'alcool au volant notamment. Le gouvernement prendra ensuite sa décision, avait ajouté le ministre. Ces éthylotests sont de plus en plus controversés, notamment sur leur fiabilité et leur prix.

« Une mesure jugée efficace contre l'alcool au volant »

Le collectif des fabricants, qui regroupe les principaux producteurs d'éthylotests en France, précise qu'il a écrit au président François Hollande « pour lui demander son intervention », mais est resté « sans réponse » et se déclare « très inquiet ». Il ajoute que la commission « alcool, stupéfiants, vitesse » du CNSR, interrogée par le ministère de l'Intérieur sur l'efficacité de l'obligation de posséder des éthylotests, « s'est déclarée en faveur du maintien de la mesure actuelle ». « Selon ces professionnels, cette mesure est jugée efficace en matière de lutte contre l'alcool au volant (responsable de 33% de la mortalité routière) », ajoute le collectif.
Les fabricants regroupés au sein de ce collectif sont les sociétés Turdus, (Marvejols, Lozère), Alcoroute, (Aulnay-sous-Bois, Seine-Saint-Denis), Objectif Prévention (Sartilly, Manche), Contralco (Gignac, Hérault), Pelimex (Ingwiller, Bas-Rhin), Ethylo (Rosières-Près-Troyes, Aube), et Polyflame Europe (Sucy-en-Brie, Val-de-Marne).

P.G avec Reuters