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5.000 emplois encore menacés dans l'agroalimentaire, dit l'Ania

Jean-René Buisson, président de l'Association nationale des industries agroalimentaires (Ania) estime que l'industrie agroalimentaire française pourrait encore perdre 5.000 emplois en 2013, victime de la baisse de la consommation des ménages, de la volati

Jean-René Buisson, président de l'Association nationale des industries agroalimentaires (Ania) estime que l'industrie agroalimentaire française pourrait encore perdre 5.000 emplois en 2013, victime de la baisse de la consommation des ménages, de la volati - -

PARIS (Reuters) - L'industrie agroalimentaire française pourrait encore perdre 5.000 emplois en 2013, victime de la baisse de la consommation des...

PARIS (Reuters) - L'industrie agroalimentaire française pourrait encore perdre 5.000 emplois en 2013, victime de la baisse de la consommation des ménages, de la volatilité des matières premières et du tassement de ses marges, a déclaré lundi Jean-René Buisson, président de l'Association nationale des industries agroalimentaires (Ania).

Les 10.000 entreprises, essentiellement des PME, que fédère l'Ania employaient 495.000 salariés en France à la fin 2012 pour un chiffre d'affaires pesant près de 158 milliards d'euros.

Danone, leader dans l'Hexagone, a lui même annoncé de nouvelles mesures d'économies pour affronter la dégradation de la conjoncture économique.

"En 2012 nous avons été contraints de supprimer 5.000 emplois et on a une prévision de perte de 5.000 cette année même si 10.000 emplois sont actuellement non pourvus", a déclaré Jean-René Buisson.

Il s'exprimait à l'occasion d'une cérémonie des voeux à laquelle participaient le ministre de l'agriculture Stéphane Le Foll et le ministre délégué à l'agroalimentaire Guillaume Garot.

Le président de l'Ania a de nouveau mis en cause les relations "compliquées" entre les industriels et les distributeurs, lesquels "usent et parfois abusent de leur position de force" en refusant d'appliquer "correctement" la loi LME qui régit les relations commerciales.

En 2013, "on va se battre comme des chiens pour que cette loi soit appliquée correctement", a promis Jean-René Buisson en dénonçant aussi "l'explosion" des taxes alimentaires et une certaine défiance en matière de sécurité alimentaire "qui met en péril la filière". Dans ce contexte, a-t-il conclu "nous demandons à être soutenus par les pouvoirs publics".

Guillaume Garot lui a répondu que le gouvernement était "aux côtés des entreprises de l'agroalimentaire" et qu'il poursuivrait dans cette voie en 2013 via des outils tels que la Banque publique d'investissement (BPI) et les mesures figurant dans le pacte de compétitivité.

"J'ai confiance dans le formidable potentiel de l'industrie agroalimentaire (...) et de ce que nous pouvons faire au gouvernement avec vous pour en faire le grand secteur du redressement économique du pays", a-t-il ajouté.

De son côté, Stéphane Le Foll, a de son côté appelé l'industrie agroalimentaire à investir en 2013 pour préparer son avenir ce qui, a-t-il dit en substance, lui permettra notamment de restaurer ses marges.

Noëlle Mennella, édité par Wilfrid Exbrayat