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Eiffage annonce un bénéfice divisé par deux en 2020

Un employé d'Eiffage sur le chantier le la ligne 15 à Créteil près de Paris le 19 février 2021.

Un employé d'Eiffage sur le chantier le la ligne 15 à Créteil près de Paris le 19 février 2021. - Ludovic MARIN / AFP

Eiffage, le géant du BTP et des autoroutes, a vu son bénéfice net chuter de près de moitié en 2020, après le choc subi au premier semestre dans tous ses métiers en raison de la crise du coronavirus

Eiffage, le géant du BTP et des autoroutes, a vu son bénéfice net chuter de près de moitié en 2020, après le choc subi au premier semestre dans tous ses métiers en raison de la crise du coronavirus, a-t-il annoncé mercredi.

Impact "majeur" du Covid-19

Le bénéfice net consolidé part du groupe s'établit à 375 millions d'euros contre 725 millions d'euros en 2019, selon un communiqué du groupe qui qualifie l'impact du Covid-19 sur son activité de "majeur", mais note un "redressement significatif au second semestre".

Au premier semestre, le groupe avait subi une perte nette de 8 millions d'euros. Sur l'année, le chiffre d'affaires consolidé s'établit à plus de 16,3 milliards d'euros, en baisse de 10%.

Dans la branche travaux, le chiffre d'affaires a atteint plus de 13,7 milliards d'euros, en baisse de 9,5%, mais cette activité a retrouvé au second semestre le même niveau qu'en 2019 en France, selon le groupe. Dans ce segment, l'activité construction est la plus touchée, avec un recul de 13,4% à 3,69 mds d'euros, mais elle elle baisse moins sensiblement en France (-12,6%) qu'en Europe (-16,1%), précise le groupe.

Baisse de 12,7% de l'activité autoroutes et aéroports

Dans la branche concessions autoroutières et aéroportuaires -qui ont continué à être affectées par la crise sanitaire au second semestre- le chiffre d'affaires s'établit à près de 2,6 milliards d'euros, en baisse de 12,7%, avec par exemple des trafics en baisse de 24% sur le viaduc de Millau, de 22% sur l'A65 et de 67,3% sur les aéroports dont le groupe est le gestionnaire.

A la fin de l'année, le carnet de commandes des travaux atteignait 16 milliards d'euros, en augmentation de 14% sur un an et "représente plus de quatorze mois d'activité" en raison "du report d'activité du premier semestre (à hauteur de 1,3 milliard d'euros) mais également à l'obtention de contrats majeurs (infrastructures de transport et éolien offshore)", selon le groupe.

Il anticipe un chiffre d'affaires "en augmentation significative dans les Travaux, proche de son niveau de 2019".

En revanche, dans les concessions, les incertitudes qui continuent à peser sur les déplacements ne permettent pas au groupe "d'estimer de façon fiable l'évolution du chiffre d'affaires correspondant".

J.B. avec AFP