BFM Business
Economie et Social

Wauquiez a-t-il vraiment baissé la dépense publique dans sa région sans sacrifier les services publics? 

Le président des Républicains a défendu la nécessité de baisser la dépense publique pour réduire les impôts. En prenant exemple sur sa région Auvergne-Rhône-Alpes, il assure que cette mesure est possible en conservant les services publics. Mais la réalité n'est pas aussi simple.

Laurent Wauquiez l'assume: pour financer une baisse des impôts, il est nécessaire de faire des "économies sur la dépense publique". Invité de notre grand débat "La crise, et après?", le président des Républicains a réclamé un allègement de la fiscalité des Français.

Laurent Wauquiez a assuré qu'une réduction des dépenses publiques ne se traduisait pas forcément par moins de services publics. "Je l'ai fait dans ma région" (Auvergne-Rhône-Alpes), a-t-il argué. 

Et de préciser: "Dans ma région, on a gardé les services mais on a limité la bureaucratie. On est une région qui a baissé la dépense publique et dans laquelle il n'y a eu aucune hausse de taxes et d'impôts. On est même une des rares régions à avoir baissé la fiscalité". 

Plusieurs postes de dépenses impactés

Pourtant, l'action de Laurent Wauquiez en région Auvergne-Rhône-Alpes a déjà été pointée du doigt en décembre dernier par la Haut-commissaire aux compétences, Marie Marx, qui avait dénoncé une politique de formation "pas acceptable". Et pour cause, le patron des Républicains a baissé les dépenses de 45 millions d'euros en la matière, ce qui a eu pour effet faire baisser de plus de moitié les entrées en formation en 2018 dans la région. 

Si la région Auvergne Rhône-Alpes a vu, selon la Cour des comptes, ses investissements augmenter de 21%, 130 millions d'euros d'économies ont également été réalisées sur des postes importants, dont 10% ont concerné des frais de fonctionnement. Les économies de la région ont ainsi été trouvées en sabrant dans plusieurs missions rappelait France info, à savoir l'action économique (-17,2 millions d'euros), l'aménagement des territoires (-11 millions d'euros), ou encore la ligne "Culture, sport et loisirs" (-4 millions). 

Paul Louis