Traité budgétaire : "le pacte de la discorde" au PS
Alors que dans son propre camp, les critiques fusent toujours, Jean-Marc Ayrault a dû défendre bec et ongles mardi à l'Assemblée nationale le pacte budgétaire européen qui entend entre autres instaurer aux 25 Etats signataires de ne pas dépasser, à moyen terme, un déficit "structurel".
Une "chance historique"
Avant les débats en vue de la ratification du traité, le Premier ministre a ainsi exhorté les députés à accomplir leur devoir de citoyen : "C’est votre devoir pour la France, pour l’Europe, pour le monde, cela exige du courage, vous en avez, cela exige de l’audace mais vous en avez, ne passons pas à côté de cette chance historique", a-t-il lancé.
"La gauche est divisée"
Mais ce plaidoyer n'a pas convaincu l'ensemble des socialistes. C'est le cas de la sénatrice PS de Paris, ancienne ministre du Logement et ancienne vice-présidente du Parlement européen, Marie-Noëlle Lienemann : " On est chacun devant un vote de conscience, un moment politique important sur un sujet dont on sait que la gauche est divisée et diverse en son sein c’est un débat qui s’achève, on n’a pas convaincu, nous-mêmes ne le sommes pas. Nous ne rajoutons pas dans la division", a-t-elle déclaré au sujet de la ratification du traité budgétaire européen.
L'Assemblée nationale examine mercredi ce texte, qui sera soumis au vote des députés le 9 octobre, avant de passer devant le Sénat.