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Union européenne

Licences de pêche post-Brexit: la France menace de mesures de rétorsions dès le 2 novembre

En conflit avec le Royaume-Uni sur le nombre de licences de pêche accordées aux professionnels français, la France est prête à mettre en place des mesures de rétorsions dès mardi 2 novembre.

La France, en conflit avec le Royaume-Uni sur les licences de pêche post-Brexit, annoncera très prochainement des mesures de rétorsion, dont une partie entreront en vigueur dès mardi 2 novembre, sauf changement de la politique britannique d'ici là, a annoncé le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal mercredi.

Les premières de ces mesures s'appliqueront à compter du 2 novembre, à savoir "des contrôles douaniers et sanitaires sytématiques sur les produits débarqués en France et l'interdiction de débarquement de produits de la mer", a-t-il précisé.

Le porte-parole du gouvernement a encore évoqué "une deuxième série de mesures", "avec notamment des mesures énergétiques qui ont trait à la fourniture d'électricité pour les îles anglo-normandes". Le détail doit être "communiqué dans les prochaines heures ou les prochains jours". "Notre souhait, c'est tout simplement que l'accord qui a été conclu puisse être respecté", a affirmé Gabriel Attal, qui s'exprimait à l'issue du Conseil des ministres.

200 licences contre 244

La France ne "laissera pas la Grande-Bretagne s'essuyer les pieds sur l'accord Brexit", a-t-il insisté. "Ce que nous constatons aujourd'hui, c'est qu'il manque quasiment 50 % des licences auxquelles nous avons droit. C'est une situation qui n'est pas acceptable et je le dis clairement, notre patience atteint ses limites", a-t-il encore souligné.

L'accord post-Brexit, conclu in extremis fin 2020 entre Londres et Bruxelles, prévoit que les pêcheurs européens puissent continuer à travailler dans certaines eaux britanniques à condition de pouvoir prouver qu'ils y pêchaient auparavant. Mais Français et Britanniques se disputent sur la nature et l'ampleur des justificatifs à fournir.

Dans les zones de pêche encore disputées (zone des 6-12 milles des côtes britanniques et îles anglo-normandes), Londres et Jersey ont ainsi accordé au total un peu plus de 200 licences définitives, alors que Paris en réclame encore 244.

AKM avec AFP